Gabon: menace de grève dans le secteur pétrolier à partir du 2 septembre 2022
S’achemine– t-on vers une paralysie de l’ensemble du secteur pétrolier du pays dans les jours à venir? C’est en tout cas ce qui semble se profiler après l’annonce par le Syndicat des employés ex-employés retraités du pétrole et activités connexes (SEERPAC) d’un dépôt de préavis de grève générale illimitée pour réclamer le respect des engagements de la société VAALCO sur 14 points contenus dans son cahier de revendications et qui se résument autour des questions relatives à l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses adhérents, rapporte l’AGP.
L’année 2022 se poursuit sur une vague de montées de tension dans plusieurs secteurs d’activités. Après les manifestations des retraités qui ont fait un tollé dans l’actualité ces derniers mois, c’est au tour des travailleurs de hausser le ton. En effet, une déclaration rédigée par le Syndicat des employés ex-employés retraités du pétrole et activités connexes (SEERPAC) représentant 80 % de l’économie nationale a fait part d’une montée au créneau dans les tout prochains jours pour fustiger l’attitude de l’entreprise VAALCO.
Les travailleurs exigent le respect des engagements de la société VAALCO sur 14 points contenus dans son cahier de revendications. « Cette entreprise pétrolière a comme directeur de ressources humaines un Français, ex-employé d’iota, alors que le poste de DRH a été nationalisé conformément aux instructions du président de la République Ali Bongo Ondimba. C’est fort de ces violations que les employés ont sollicité et obtenu auprès de leur syndicat, le SEERPAC, le dépôt d’un préavis de grève. Tous les employés sont prêts à rentrer en grève si leurs revendications ne trouvent pas satisfaction », a déclaré un agent.
Au nombre des 14 points contenus dans leur cahier de revendications, figurent l’application stricte des dispositions réglementaires en matière de la main d’œuvre étrangère, la formation des agents locaux, l’octroi de la prime de forage à tous, la nationalisation des postes ne nécessitant pas une expertise exceptionnelle, la revalorisation de la grille des salaires, la reclassification du personnel, le paiement avec effet rétroactif des heures de nuits de la prime de offshore pour ne citer que ceux-là. Un chapelet de réclamations pour lesquelles les pouvoirs publics compétents devraient se saisir de l’affaire et engager des pourparlers pour éviter une paralysie totale du secteur pétrolier.