Gabon : Me Anges Kévin Nzigou veut «dépénaliser le chanvre indien»
En course aux législatives au second siège du 6ème arrondissement de Libreville, Me Anges Kevin Nzigou entend approrter des réponses directes aux incarcérations arbitraires. Le candidat du parti d’opposition Pour le changement (PLC) promet notamment la dépénalisation du chanvre indien en le classant en circonstances aggravantes.
Participant à l’émission « Député, à vous la parole » diffusée sur Gabon Media Time (GMT), Me Anges Kevin Nzigou a tenu à rappeler l’intérêt de sa candidature. Laquelle vise à mettre un terme au silence constatable à l’Assemblée nationale qui, selon lui, est devenue, « une institution d’enregistrement des caprices du pouvoir ».
Anges Kevin Nzigou pour la dépénalisation du chanvre indien
Alors en pré-campagne pour le vote du 26 août 2023, Me Anges Kevin Nzigou s’est dit effaré par le nombre élevé d’adolescents détenus à Gros-Bouquet pour la détention de ladite substance. « La détention sur la base du cannabis doit se faire de façon secondaire », a-t-il suggéré.
Pour le secrétaire général du parti d’opposition Pour le changement, il n’est plus acceptable de priver de liberté une personne au motif qu’elle aurait de manière primaire consommé ou détenu du chanvre indien. « Il faudra que l’infraction principale soit différente de la détention », a-t-il souligné à ce propos.
La société gabonaise à l’heure de la réflexion sur le cannabis
Loin de faire l’apologie ou l’incitation à la consommation du chanvre indien, Me Anges Kevin Nzigou invite les autorités publiques à se questionner sur l’appétence des Gabonais à cette substance. « Il faut qu’on se dise. Si c’est un problème, quelle est la solution à apporter ? La prison n’est pas une solution aux problèmes de société ».
Tout en interpellant les organes sociaux à se pencher sur cette question, élu au soir du 26 août prochain, Me Anges Kevin Nzigou entend mettre sur la table ce problème qu’il souhaite résoudre par une démarche rationnelle et pérenne. Non sans lister les autres maux auxquels font face les populations du 6ème arrondissement de Libreville.