Gabon: Marc Ona Essangui et Georges Mpaga «interdits» de rencontrer Zibi, BLA et Yama
C’est par le biais d’un communiqué parvenu à la rédaction de Gabon Media Time (GMT) ce mardi 21 mars 2022 que les organisations des droits de l’Homme ont dénoncé la violation de leur droit d’assistance aux personnes détenues. Dans ledit document, Marc Ona Essangui et Georges Mpaga révèlent qu’ils ont été interdits de rencontrer Brice Laccruche-Alihanga, Bertrand Zibi Abeghe et Jean Rémy Yama et ce, sans raison.
« Dans le cadre de nos activités régaliennes de suivi des prisonniers politiques et détenus d’opinion au Gabon, Marc Ona Essangui et Georges Mpaga, défenseurs des droits de l’Homme, se sont vu refuser de rencontrer les détenus politiques de la prison centrale notamment Brice Laccruche-Alihanga, Bertrand Zibi et Jean Remy Yama, sans aucun motif valable », est-il indiqué dans le communiqué des organisations de défense des droits de l’Homme.
Une décision aux antipodes du droit international qui serait l’œuvre du Directeur de la prison centrale de Libreville, le Colonel Ngoussi. Ce dernier n’a pour l’instant pas livré sa version des faits. Toujours est-il que pour les organisations de défense de droits humains ce serait la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et assis l’image de « régime de torture ». À ce propos, les plaignants dénoncent le manque d’humanisme dont auraient fait montre les responsables de l’administration carcérale qui feraient fi de la « l’aggravation de l’état de santé de plusieurs prisonniers politiques ».
De Brice Laccruche-Alihanga à Jean Rémy Yama, la situation serait alarmante « suite à la torture et aux mauvais traitements qui leurs ont été infligés à la prison Centrale de Libreville ». D’ailleurs, la société civile avait porté à la connaissance de l’opinion publique que Bertrand Zibi Abeghe, qui a récemment adressé une lettre testamentaire au Chef de l’État Ali Bongo Ondimba alors, craint pour sa vie en évoquant « laviolence orchestrée par l’ancien Directeur de la prison centrale de Libreville Paul Mitombo ». Fort de cela, « les organisations de droits de l’Homme appellent à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques du régime », ont-ils conclu.