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Gabon: malgré l’emprunt de 182 milliards et l’accord avec le FMI, le gouvernement entend mobiliser 122 autres milliards

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Alors qu’il s’est félicité tout récemment de la conclusion d’un nouvel accord avec le Fonds monétaire international (FMI), en plus du succès de l’opération d’emprunt obligataire sur le marché régional chiffré à 182 milliards de FCFA, le gouvernement semble bien décidé à mobiliser plus de fonds. Et pour cause, réuni en conseil ce jeudi, celui-ci a entériné deux projets de loi l’autorisant à contracter auprès de la Banque Africaine de Développement (BAD) un emprunt d’un montant de 122 milliards de FCFA.

Le niveau déjà abyssal de la dette publique gabonaise établi à fin 2020 à près de 6300 milliards de FCFA, devrait sans aucun doute connaître une nouvelle hausse en 2021. Et pour cause, en quête de financement aussi bien pour son train de vie, au regard du niveau considérable des dépenses de fonctionnement établies à 1187,3 milliards de FCFA, que pour son Plan d’accélération de la Transformation (PAT) 2021-2023, le gouvernement semble déterminé à recourir massivement aux emprunts.

En effet, alors qu’il s’est félicité récemment de la conclusion d’un nouvel accord avec le Fonds monétaire international (FMI), en plus du succès de l’opération d’emprunt obligataire sur le marché régional chiffré à 182 milliards de FCFA (contre 175 milliards de FCFA attendus), le gouvernement devrait une nouvelle fois s’inviter chez ses partenaires pour souscrire à de nouveaux tirages. Comme le révèle le communiqué final du conseil des ministres de ce jeudi, ce sont près de 123 milliards de FCFA qui vont de nouveau être collectés.

Destiné selon le ministère de l’Économie et de la Relance, à « assurer le financement partiel du Programme d’Appui au Secteur des Infrastructures au Gabon, phase 1 (PASIG) dont l’objectif global est de contribuer au désenclavement de la Province de la Ngounié », ces 122 milliards de FCFA qui seront récoltés auprès de la Banque Africaine de Développement (BAD), viendront donc se greffer à la note déjà salée de la dette extérieure.

Surprenant, au regard des difficultés de mise en œuvre du simple projet de réhabilitation des voiries urbaines du Grand Libreville, qui peine à se concrétiser depuis trois ans malgré le soutien des partenaires internationaux, ce nouveau projet routier intervient dans un contexte particulier. Plus surprenant encore, ce nouvel emprunt, intervient dans un cadre macroéconomique  qui soutient une baisse des investissements comme le révèle le PLFR.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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