Gabon: malgré le financement de l’Union Européenne, des écogardes privés de salaires depuis 4 mois
Ce lundi 06 septembre 2021, les écogardes du parc de la Lopé, situé dans la province de l’Ogooué-Ivindo, ont entamé un mouvement d’humeur pour exiger de leur tutelle le paiement de 4 mois d’arriérés de salaires. Des retards de paiement qui selon ces agents ne se justifient pas au regard du financement reçu par l’Union européenne dans le cadre du projet Ecofac 6.
La cessation d’activité serait consécutive à la non-satisfaction par leur tutelle de leurs revendications. Il s’agit entre autres des quatre mois de salaire qui devraient être payés par le fonds ECOFAC 6. Un Programme de conservation et de valorisation des Ecosystèmes Fragilisés d’Afrique Centrale mis en place par la section de l’Union Européenne au Gabon. La non-perception de leur dû demeure un mystère pour les écogardes de la Lopé dans la mesure où les financements proviennent des bailleurs internationaux.
En outre, les professionnels du ministère des Eaux et Forêt dirigé par le Pr. Lee White ont dénoncé des méthodes peu orthodoxes de la part de leur ministère de tutelle afin de « punir » ceux qui oseraient revendiquer. « Réfractaire au droit de grève des agents, le Ministre Lee White multiplie les persécutions à l’encontre des grévistes, à l’exemple des violences physiques et la séquestration arbitraire des salaires » peut-on lire dans le communiqué des écogardes annonçant le mouvement d’humeur, parvenu à Gabon Media Time.
Pour rappel, dans le cadre du projet ECOFAC 6 géré par l’Agence Nationale des Parcs Nationaux, les parcs Lopé et Waka bénéficient d’une subvention de 1.500.000 Euros soit 982.500.000 de FCFA par an sur 4 ans. Malgré les financements des bailleurs internationaux, les écogardes de l’ANPN sont clochardisés, subissant les affres des impayés récurrents de salaires. Une situation qui n’est pas inédite dans ce secteur. En effet, le ministère chargé des Eaux et Forêts reste secoué depuis plusieurs mois déjà par une grève à rebondissements des agents privés illégalement de leur prime sectorielle.