Gabon: Maganga Moussavou touchait 5 millions à la Vice-présidence et le DCPR 75 millions
L’ ancien vice-président de la République d’Ali Bongo, Pierre Claver Maganga Moussavou est visiblement remonté contre le système. En effet, le président du Parti social démocratique gabonais (PDS), lors d’une sortie à Mouila le week-end, largement diffusée sur la plateforme Youtube, a partagé à la population les intrigues qu’il subissait des collaborateurs du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba alors qu’il était vice-président de la République.
Pierre Claver Maganga Moussavou n’a visiblement pas encore digéré son départ de la vice-présidence de la République en 2019. Et surtout de la manière dont il a été mis à la porte. Lors d’une sortie politique dans sa province natale, il y a quelques jours, le président du Parti social démocrate accuse plusieurs collaborateurs du chef de l’Etat d’avoir eu sa tête, en lui rendant la vie difficile à la vice-présidence, où il a été nommé le 21 août 2021. « Pour avoir dit à Ali je vais t’aider à diriger ce pays qui sombre, on me l’a fait payer » , a-t-il fait savoir.
Lors de son intervention, l’ancien vice-président est largement revenu sur le traitement qu’il aurait subi durant son passage au sein de cette institution. Ainsi, il a assuré n’avoir rien bénéficié à ce poste, bien au contraire c’est lui qui s’est déployé avec ses propres moyens, accusant ses détracteurs de l’avoir ridiculisé en tant que vice-président de la République. « Moi même j’ai refait mon bureau avec mes propres moyens. Je n’ai jamais eu de voitures de fonction, l’intendance du vice-président n’était pas assurée, les fonds politiques ne m’ont jamais été donnés. Mais je ne m’étais jamais plaint», souligne-t-il.
Par ailleurs, Pierre Claver Maganga Moussavou s’est épanché sur son traitement salarial qu’il a jugé humiliant comparativement à celui du directeur de cabinet du président de la République de l’époque Brice Laccruche Alihanga. « Je gagnais 4 millions de francs par mois, plus 1 million pour le logement, quand le directeur de cabinet en avait 75. Divoungui en son temps touchait 200 à 300 millions par mois. », a-t-il révélé.
Une sortie pour le moins tonitruante qui n’a d’ailleurs pas manqué de susciter des interrogations au sein de l’opinion. Il faut souligner que cette prise de parole intervient quelques jours seulement après l’éviction du gouvernement de son fils, Biendi Maganga Moussavou, qui occupait le portefeuille du ministère de de l’agriculture.