Gabon : Maganga Moussavou propose le « 30 août » comme date d’indépendance
À l’instar de la classe politique gabonaise, Pierre Claver Maganga Moussavou s’est réjoui du coup d’État opéré le 30 août dernier sur le régime PDG-Bongo. Pour le président du Parti social démocrate (PSD), cette date devrait être considérée comme la nouvelle date d’indépendance en lieu et place du 17 août.
Si l’heure semble être au scepticisme autour du Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, la réalité est que le coup d’État réussi sur Ali Bongo Ondimba et ses sbires a mis d’accord toute l’opposition. Après Alternance 2023, L’Union nationale initiale (UNI) c’est au tour d’un baobab de la scène politique de saluer la bravoure du commando militaire.
Du 17 au 30 août pour un Gabon nouveau ?
C’est la proposition faite le mercredi 30 août dernier par Pierre Claver Maganga Moussavou dans une courte vidéo rendue publique sur Facebook. Le candidat déclaré malheureux à l’élection présidentielle n’est pas resté en marge des déclarations de soutien envers les forces armées gabonaises. Le leader du PSD s’est dit favorable à une avancée considérable.
Il s’agit du décalage de la date d’indépendance du Gabon. À ce propos, l’opposant historique au système PDG-Bongo a suggéré que « le 30 août 2023 doit être considérée comme la véritable date de notre indépendance car elle marque la libération totale du peuple gabonais ». Une affirmation qui semble davantage donnée du crédit à cette action militaire banalisée par certains.
Maganga Moussavou pour un soutien à l’armée
S’il s’est subtilement dit convaincu de l’initiative du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) désormais présidé par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, le président du Parti social démocrate n’a pas hésité à appeler à demeurer lucide.
Présenté comme un preneur d’otage d’Obangué, Glen-Patrick Moundende est passé de vie à trépas le vendredi 21 juillet dernier. Selon des sources proches de sa famille, il aurait été abattu par le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN). Et ce, sur instruction des autorités administratives et politiques du département de Ndolou dans la province de la Ngounié.
Le choix du 30 Août en tant que jour symbolique de notre indépendance émane du peuple, souverain dans sa décision, et non d’un individu politique dont les agissements ont été entachés par des actes de corruption et de vol. Il convient de souligner que cet individu devrait être jugé et condamné à une peine d’emprisonnement ferme, compte tenu de ses méfaits. MAGANGA MOUSSAVOU L’IDIOT POLITIQUE
Le 30/08/23 ne marque pas encore la libération totale des gabonais et du Gabon pour deux raisons. La première et la plus fondamentale est la suivante : pour un Gabon totalement libre, il faut couper les liens de la politique gabonaise de la France. Cette politique de l’Empire néocolonial français reste toujours de vigueur car en effet, la base militaire française laissée par l’infâme général de Gaulle père de la françafrique et promoteur des élites gabonaise depuis 1958 et sans doute bien avant cette date, doit prendre fin. Il en va de même des accords commerciaux et si possible territoriaux dont les populations gabonaises n’ont pas connaissance. La deuxième raison est purement une affaire interne. Les rescapés du PDG doivent passer aux aveux, faire des dépositions et témoignagner des deux trahisons commises. Il s’agit de trahison contre la nation et contre le pays. Les arrestations et les récupérations de sommes publiques ne représentent qu’une partie des sanctions. Le peuple gabonais en attendant certainement à une ouverture d’enquête sur tout le système PDG pour instruire l’opinion sur les mécanismes et les dispositifs mis en place pour assurer l’efficience de leur longévité au pouvoir. Le PDG est donc une mine d’informations et le plus grand système de la françafrique ne peut pas quitter la scène avoir été dépouillé, mis au grand jour sous toutes ses coutures.