Gabon: Luther Abouna Yangui auditionné par le CESE sur la vie chère
Le mercredi 08 mars dernier le directeur général de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes Luther Abouna Yangui était face aux Conseillers membres du Conseil économique social et environnementale (CESE) dans le cadre d’une audition axée essentiellement sur la problématique de la vie chère. Occasion pour ce dernier d’édifier les membres de cette institution sur les mesures prises par le gouvernement et les actions menées par son administration pour endiguer ce phénomène.
Au cours de cet échange avec les Conseillers membres du CESE, le patron de la DGCCRF est tout d’abord revenu sur le contexte économique mondial qui selon lui a indubitablement eu une incidence sur les prix des biens et services. En effet, sur le marché national le taux d’inflation était estimé au deuxième trimestre 2022 à 3,5 %, largement au-dessus du seuil de convergence de la CEMAC prescrit à 3 %.
Dans le même élan, Luther Abouna Yangui a également rappelé que la situation au Gabon n’était pas un cas isolé car le contexte mondial a induit cette flambée des prix, le tout résultant entre autres du dérèglement climatique, du net rebond de la demande mondiale à l’issue des confinements imposés par la pandémie du Covid-19 et le conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Conscient de cette variable, le gouvernement a très tôt pris une série de mesures pour faire face à cette problématique qui a une incidence sur le panier de la ménagère notamment par la mise en place une politique de maîtrise des prix. Une stratégie consistant notamment « à subventionner le blé et les produits pétroliers, défiscaliser les produits du dispositif de la vie chère et maintenir la mesure de gratuité du transport urbain adoptée dans le cadre de la stratégie de riposte anti-covid-19 ».
Dans l’optique d’assurer la matérialisation et le suivi de toutes ces mesures, « la DGCCRF en collaboration avec les autres administrations concernées a renforcé les opérations de surveillance du marché. Ainsi, au titre de l’année 2022, nous avons contrôlé 15 906 établissements et effectué 39 765 vérifications. 19 087 manquements aux obligations règlementaires ont été constatés. 10 152 commerçants ont écopé des amendes payées directement au Trésor Public », a égrainé le directeur général de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes.
Au terme de l’exposé du directeur général de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, les Conseillers membres du Conseil économique, social et environnemental se sont illustrés par une multitude de questions, les unes aussi pertinentes que les autres. Preuve que la question de la recherche du renforcement du dispositif actuel de lutte contre la vie chère constitue une préoccupation majeure pour les membres de cette institution constitutionnelle.