Gabon: l’usage de l’IA pour lutter contre le braconnage
À l’heure où le braconnage s’érige en véritable frein aux politiques publiques dans le domaine de la préservation des espèces protégées et de la forêt, une solution innovante semble être la clé de voûte. Il s’agit de l’intelligence artificielle (IA) qui est désormais pratiquée au Gabon grâce à Hack the Planet, une entreprise néerlandaise.
La technologie au service de la faune. C’est l’ingénieuse idée rendue possible par l’entreprise néerlandaise Hack the Planet, qui s’attèle à fournir aux unités anti-braconnage un système d’alerte précoce et protéger ainsi la faune dans les parcs nationaux. « Nous avons développé un système de caméra intelligent qui peut en temps réel localiser des personnes ou des animaux dans d’immenses zones reculées », a souligné Thijs Suijten.
Par ailleurs, l’ingénieur chez Hack the Planet précise qu’il « s’agit d’un piège photographique que nous avons légèrement modifié afin qu’il puisse communiquer sans fil avec notre mini-ordinateur. Ce dernier télécharge les images de l’appareil photo, puis utilise l’intelligence artificielle pour définir automatiquement si un animal, un éléphant ou un humain est présent sur la photo ».
Au final, le modem satellite s’y appuie pour envoyer des informations en quelques minutes directement sur les téléphones des rangers. Une solution pratique qui se veut une réponse idoine au fléau du braconnage qui aurait décimé un tiers de la population d’éléphants sur les 15 dernières années. L’intelligence artificielle devrait également servir à éloigner les éléphants des zones habitées ainsi que les populations et les cultures.