Gabon: l’UPPIG et le RENAJI accusent la communication présidentielle d’entretenir la guerre dans le secteur de la presse
C’est au cours d’une déclaration commune rendue publique le week-end écoulé que L’Union des patrons de la presse indépendante du Gabon (UPPIG) et Réseau national des journalistes indépendants (RENAJI) ont tenu à réagir au récent communiqué de la Haute autorité de la communication abordant le manque de cohésion professionnelle entre les médias de la presse privée. S’ils se sont félicités de cette sortie du régulateur de la presse, ces organisations ont accusé des responsables de la communication présidentielle qui seraient à l’origine de la guerre médiatique observée ces dernières années.
En effet, outre le manque de cohésion professionnelle entre les médias de la presse privée, les membres de ces deux organisations ont fustigé “le mépris de l’éthique et de la déontologie journalistique” dont seraient désormais coutumier des médias fantoches dont ni les responsables ni les journalistes encore moins les siège social sont connus de toutes les autorités de la République. Des agissements qui, selon l’UPPIG et le RENAJI, perdurent depuis plus de deux ans.
S’adressant au président de la HAC Germain Ngoyo Moussavou, ils ont révélé que ces attaques n’étaient nullement un affrontement entre patrons de la presse privée mais plutôt un conflit opposant d’une part certains acteurs de la presse libre et indépendante, répartis entre l’OPAM, L’UPPIG, le RÉNAJI, le CPPPL, et les nouveaux responsables de la Communication présidentielle. « Sans atermoiements, les faits remontent depuis la nomination de Jessye Ella Ekogha à la présidence de la République pour en assumer le porte-parolat. Ce dernier s’est donné pour mission de créer une galaxie de “médias pirates”, inexistants dans votre base de données, de même que dans celle du ministère de la Communication », ont-ils indiqué.
Des médias qui, avec la bénédiction des responsables de la communication présidentielle, se sont spécialisés dans « la désinformation, l’invective aux confrères, la diffamation, l’injure publique ». « Il s’agit de la Calotte, le Douk Douk, le Scalpel, le Bazooka, la Libreville, La République, Relais infos Gabon, Focus Groupe Médias, La Note d’Afrique, Le Point 241, pour ne citer que ceux-là », souligne l’UPPIG et le RENAJI. Face à ce constat déplorable, les membres de ces organisations ont appelé le président de la HAC a « prendre des sanctions qui pourraient légiférer dans de tels comportements, qui plombent chaque jour un peu plus notre dynamique sectorielle ».