Gabon : l’UFC pour un mandat de 7 ans renouvelable une fois et l’élévation de l’armée en pouvoir intermédiaire
A un peu moins d’un mois de la tenue du dialogue national annoncé par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), de nombreux acteurs de la société civile et politique entendent bien prendre une part active lors de ces assises historiques. C’est dans cette optique qu’au cours de sa rentrée politique ce vendredi 1er mars 2024 l’Union des forces du changement (UFC) a assuré qu’elle prend bel et bien part à ces assises au cours desquelles elle entend faire plusieurs propositions pour l’amélioration de la gestion du pays.
C’est en présence du président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR) Louis Gaston Mayila et des membres du bureau de l’UFC que sont président, par ailleurs ancien candidat à la présidentielle d’août 2023 Joachim Mbatchi Pambou a tenu à s’exprimer sur le processus de transition actuellement en cours. Occasion pour ces derniers de dénoncer les couacs et autres erreurs enregistrés ces derniers mois et qui entachent sans conteste l’image du CTRI.
Joachim Mbatchi Pambou tance l’opposition opportuniste
Ainsi, ce groupement de partis créé en 2009 a déploré que les personnalités de l’opposition désormais tenant du pouvoir semblent avoir remplacé les tortionnaires de l’ancien régime Bongo-PDG estimant que ces derniers avaient montré au grand jour qu’ils n’étaient qu’avides de poste. « Maintenant assis à la gestion du pays, ces derniers ne reprennent que la copie du Parti démocratique gabonais avec comme méthode, le tribalisme, le népotisme, le clientélisme et le sectarisme », a lancé Joachim Mbatchi Pambou.
Toutefois malgré ces récriminations, Joachim Mbatchi Pambou a marqué l’intention de l’Union des forces du changement de prendre activement part au prochain dialogue national afin d’apporter sa pierre à l’édification d’un nouveau Gabon. Ainsi, il a annoncé que ce regroupement aura à cœur de faire plusieurs propositions notamment sur le plan politique. « Nous proposons un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois, un régime présidentiel pour permettre au président de la République d’avoir des retours de sa gouvernance, la séparation des pouvoirs, une modification du découpage électoral ou encore que la première dame soit une institution et que l’armée soit un pouvoir intermédiaire avec pour autre mission de veiller à la dévolution du pouvoir par voie démocratique », a-t-il lancé.