Gabon : l’UDIS interpelle l’Assemblée nationale pour le retour d’Hervé Patrick Opiangah
Dans une correspondance adressée ce mardi 28 janvier 2025 au Président de l’Assemblée nationale de Transition, le Secrétariat permanent de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) tire la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante de son président, Hervé Patrick Opiangah. Deux mois après avoir quitté le Gabon pour des raisons de sécurité, l’ancien ministre des Mines demeure introuvable, une situation que son parti considère comme une injustice politique et une menace pour l’État de droit.
Selon l’UDIS, tout aurait commencé à la veille du référendum constitutionnel du 16 novembre 2024, lorsqu’Hervé Patrick Opiangah a publiquement appelé à voter « NON ». Une position qui, d’après le parti, aurait été mal interprétée par les autorités, conduisant à une série de représailles : lancement d’une procédure judiciaire pour une prétendue affaire de mœurs ; perquisitions musclées à ses domiciles et bureaux ; saisie de ses biens financiers et matériels ; interpellation de proches et de membres de sa famille.
Face à ce qu’il considérait comme une persécution politique, Opiangah aurait quitté le pays pour préserver sa vie. L’UDIS affirme que l’affaire montée contre son président s’est effondrée d’elle-même, en raison du manque de preuves et du silence des supposés plaignants.
Une situation qui impacte l’économie et l’image du Gabon
Outre les aspects judiciaires et politiques, l’UDIS alerte sur les conséquences économiques du gel des comptes bancaires d’Opiangah. Entrepreneur influent, ce dernier emploie des milliers de travailleurs, aujourd’hui plongés dans l’incertitude. Le parti craint un effet domino négatif sur l’économie et une détérioration de l’image du Gabon sur la scène internationale.
Par cette lettre officielle, l’UDIS appelle le président de l’Assemblée nationale de Transition à peser de tout son poids pour résoudre ce contentieux, en facilitant le retour sécurisé de son premier responsable, Hervé Patrick Opiangah. « L’UDIS vous implore très respectueusement d’intervenir aux fins de garantir à notre président le droit de reprendre toute sa place dans sa patrie, le Gabon », a écrit le secrétariat permanent du parti.
Alors que la Transition approche de son échéance avec l’élection présidentielle du 12 avril prochain, l’affaire Opiangah demeure un test pour la justice gabonaise et pour la crédibilité du régime tenu par Brice Clotaire Oligui Nguema et le Comité pour la transition et la restauration des Institutions.
GMT TV