Gabon : l’UDIS dénonce « une immigration sauvage » et craint un « grand remplacement » des autochtones
La problématique de l’immigration au Gabon était au cœur de la conférence de presse animée par l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS). Occasion pour cette formation politique de se questionner sur l’inexistante d’une réelle politique migratoire et qui laisse craindre une ascendance des populations étrangères sur les Gabonais de souche dans les années à venir.
Si d’entrée, les porte-paroles de ce parti, Jo Dioumy Moubassango, Ferdinand Demba, Suzanne Mazana-Mayimba et Pascal Nkoulou ont tenu à évoquer le faible taux de natalité qui est de l’ordre 2,6% qui comparativement à celui des populations immigrées notamment d’origine ouest-africaine qui se situerait entre 6 et 7% ils ont exprimé leurs craintes. « Le Gabon court le risque de voir sa population autochtone diminuer conséquemment, sur les 10, 15 ou 20 années à venir. En se projetant sur une génération (environ 20 ans), l’on court le risque de se retrouver avec plus de sujets d’origine étrangère au Gabon que de Gabonais de souche », a martelé le parti dirigé par Hervé Patrick Opiangah.
Dans le meme ordre d’idées, l’UDIS a estimé que cette « immigration sauvage » menace indubitablement la sécurité intérieure du Gabon. Un constat corroboré d’ailleurs par un rapport de l’agence Migration in Middle Africa, qui s’appuie sur les chiffres du United Nations department of economic and social affair, datant de 2020. Il faut souligner que le Gabon se situerait à 10, 15, voire 20 fois de sa capacité acceptable d’immigrés proportionnellement à sa population.
Tout en fustigeant le fait que cette situation serait entretenue insidieusement par l’exécutif, les orateurs ont invité ce dernier à se pencher sur cette question, mais aussi sur la problématique du faible taux de natalité ces dernières années.