Gabon: l’outrage au drapeau, une pratique en vogue grâce au laisser-faire de la justice ?
Consacré « emblème national » par la Constitution gabonaise en son article 2, le drapeau tricolore « vert, jaune, bleu », à trois bandes horizontales, d’égale dimension est un symbole à défendre à tous prix. Ainsi, dénigré de quelconque manière, le gouvernement a l’obligation de veiller à le protéger en sanctionnant les auteurs et ce, au nom de la souveraineté nationale.
Alors que le peuple rythme au son des tambours et des hostilités de la fête de l’indépendance an 62, plusieurs aspérités sont à signaler sur la toile. En effet, si le gouvernement semble enthousiaste avec une multitude d’activités à caractère culturel et républicain, il est tout de même silencieux sur les atteintes flagrantes aux symboles de la République. C’est notamment le cas du drapeau national devenu en quelque sorte un chiffon.
Et c’est peu de le dire à la vue des clichés qui ne cessent de défiler sur la toile. Dans l’une d’entre elles, on peut apercevoir le Prophète Joël Francis Tatu tenant délicatement la main de son épouse mais piétinant l’emblème national. Si dans un plan, cela peut paraître accidentel, d’autres images semblent plus évocatrices. L’homme de Dieu a-t-il omis volontairement de respecter une consigne biblique qui veut qu’ils se soumettent aux autorités du monde tant qu’ils y vivent ?
Un geste déplacé qui n’a pas manqué de faire réagir les internautes gabonais épaulés par les Ivoiriens qui ont soutenu la levée de boucliers contre le pasteur congolais qui aurait déjà porté atteinte à leur drapeau. De quoi comprendre qu’il ne s’agit plus d’une erreur mais d’un acte assumé. Qui, plus est, illégal aux yeux de la justice desdits pays. Autre image choquante, celle d’une jeune femme se tenant debout sur le drapeau gabonais. Sapristi !
Si l’image fait le tour du web, les internautes sont davantage choqués par l’inconscience de cette dernière qui arbore un sourire des grands soirs. Pis, la Préfecture de Police souvent prompte à traquer les auteurs de vols, demeure aphone. Et ce, en dépit des sollicitations d’urgence des populations qui appellent à l’unisson à des sanctions ciblées contre les auteurs de ces faits d’une haute portée qui concourt à avilir l’image d’une Nation et ce, en période de fête nationale.