Gabon: l’ONEP «claque la porte» des discussions avec Total et fait planer le spectre d’une grève générale
La réunion de crise convoquée en catimini par l’inspecteur général chargé du secteur pétrolier Mohamed Loïck Nguema Pane et qui s’est déroulée ce mercredi 17 février 2021 au siège de Total Gabon, n’a pas eu le mérite d’apaiser les esprits. Loin s’en faut, puisque les représentants de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), viennent tout simplement de « claquer la porte » des discussions comme l’a confirmé à Gabon Media Time, son secrétaire général Sylvain Mayabi Binet.
La rencontre de conciliation convoquée au siège de Total Gabon par l’inspecteur général chargé du secteur pétrolier, Mohamed Loïck Nguema Pane, n’a semble-t-il pas permis d’apaiser les esprits. Comme l’a indiqué à Gabon Media Time, Sylvain Mayabi Binet Secrétaire général de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) ce samedi, les deux parties n’ont pas trouvé de terrain d’entente laissant ainsi planer de sérieux doutes sur une possible « sortie de crise ».
En effet, fustigeant l’attitude de Mohamed Loïck Nguema Pane qui « depuis le début des discussions réduit son rôle à distribuer la parole et à prendre fait et caus pour l’employeur », l’ONEP a donc décidé de « claquer la porte des discussions ». Interpellant le ministère du Pétrole afin de « prendre la mesure réelle du malaise social au sein de Total Gabon », l’ONEP a donc appelé sa tutelle à « convoquer urgemment les parties pour une sortie de crise ».
Se sentant en « insécurité et même en danger », la partie salariale, qui on le rappelle revendique le bonus au bénéfice des salariés de Total Gabon et la réintégration d’Ornel Mackaya et Nkielly Mbili avec paiement des salaires non perçus depuis leur éviction de l’entreprise en 2018, entend donc en cas d’absence de solutions d’ici le 22 février à 23 heures 59 minutes, mettre à exécution sa grève générale le mardi 23 février 2021.