Gabon : l’OIIDF plaide pour la mise en place d’une journée nationale de l’épilepsie
L’épilepsie est un ensemble de maladies chroniques du cerveau qui touche 50 millions de personnes dans le monde. Un problème de santé publique qui nécessite une plus grande implication du Gouvernement. Afin de sortir cette pathologie plongée dans l’ombre au Gabon, l’Organisation non gouvernementale, Observatoire international pour l’intégrité et la dignité de la famille (OIIDF), organise durant tout le mois de mars, des activités dans le but d’amener les plus hautes autorités à accorder un autre regard sur l’épilepsie.
Au Gabon, les personnes souffrant d’épilepsie sont pour la plupart abandonnées à elles-mêmes. Cette maladie neurologique chronique définie par la répétition spontanée de crises provoquées par l’hyperactivité d’un groupe de neurones dans le cerveau, ne bénéficie pas des mêmes attentions que les autres pathologies à l’instar des cancers féminins et masculins, du VIH/Sida, du diabète entre autres. Face à cette urgence sanitaire, l’ONG OIIDF dans le cadre de la lutte contre les épilepsies pour le mois de mars 2024, à mis un accent sur « l’institutionnalisation de la lutte contre les épilepsies au Gabon ». Un moyen préconisé par l’Observatoire international pour l’intégrité et la dignité de la famille (OIIDF) afin de sortir cette maladie de l’ombre sur le territoire.
« L’institutionnalisation de la lutte contre les épilepsies au Gabon », le cheval de bataille de l’OIIDF
Du point de vue de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) « de nombreuses affections neurologiques sont évitables y compris 25% des cas d’épilepsie ». Cependant, la méconnaissance qui règne autour de cette affection fait que les personnes malades sont vicitimes de stigmatisation et de discrimination. D’où l’urgence mise cette année par l’Organisation non gouvernementale OIIDF sur l’institutionnalisation de la lutte contre cette maladie. « Nous désirons qu’il y ait une journée nationale de l’épilepsie comme c’est le cas dans d’autres pays en Occident. Car le but de notre lutte est de mieux faire connaître et comprendre les troubles neurologiques aux gens. Plusieurs personnes ne savent pas que l’épilepsie n’est pas contagieuse, et c’est pour cela que nous insistons sur la sensibilisation qui est la première étape» a déclaré la Coordinatrice générale de l’OIIDF, Pascaline Koye ep. Obame Anda.
Aussi, instaurer une journée nationale dédiée à l’éradication des épilepsies permettra d’accorder une plus grande priorité aux troubles neurologiques et renforcer l’implication des pouvoirs publics dans notre pays. « Les campagnes de sensibilisation nous permettent également de faire prendre conscience au gouvernement de la charge et des conséquences des troubles neurologiques. Afin de les inviter à mettre en œuvre des politiques visant à répondre aux besoins des personnes atteintes de cette maladie, notamment à travers des politiques nationales pertinentes et dans les textes de loi dans le secteur de la santé, l’éducation, la protection sociale et l’emploi ».
Le ministère de la Santé, un allié important pour lutter contre les épilepsies
Soulignons que selon l’OMS, les troubles neurologiques sont une cause importante de mortalité, de morbidité, et de handicap. Pour améliorer la qualité de vie et le bien-être des personnes atteintes de cette maladie, le ministère de la Santé devra s’investir plus que jamais afin d’intégrer la prise en charge de l’épilepsie dans les soins de santé primaire, secondaire et tertiaire. Toute chose qui pourra redonner un sens à leur vie. Car on le sait, le parcours d’une personne épileptique est laborieux, plusieurs se retrouvent abandonnés à leur triste sort.
