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Gabon: l’impératif de «se doter d’un arsenal complet de mesures économiques au niveau national»

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Toujours confrontée aux effets cumulés du covid-19, aux pressions inflationnistes persistantes et à un environnement incertain, l’économie mondiale continue de naviguer à vue. Dans ce contexte d’incertitudes, ce sont les pays en développement qui paraissent les plus vulnérables. Une vulnérabilité qui les oblige à « se doter d’un arsenal complet de mesures au niveau national, pour se placer sur une trajectoire de croissance favorable » comme l’a récemment souligné David Malpass, président de la Banque mondiale.

Avec des dépenses publiques et des politiques monétaires qui entrent chaque jour un peu plus « en territoire inconnu », une hausse marquée des inégalités et de nombreuses difficultés structurelles, les pays en développement sont à la croisée des chemins. Entre des difficultés à venir à bout d’une dette publique devenue dans certains cas abyssale et des difficultés à mettre en œuvre des réformes courageuses, ces derniers, dont le Gabon, pourraient avoir du mal à renouer avec la croissance.

En effet, pour atteindre les prévisions de croissance de l’ordre de 3,6 % en 2022 et 3,8 % en 2023 tel qu’annoncé par la Banque mondiale dans son bulletin de synthèse régionale, les pays en développement notamment ceux de l’Afrique subsaharienne dont le Gabon, devront « se doter d’un arsenal complet de mesures au niveau national, pour se placer sur une trajectoire de croissance favorable », a récemment souligné David Malpass, président de la Banque mondiale.

Mieux, ces pays devront « soigneusement ajuster leurs politiques budgétaires et monétaires (…) compte tenu des prévisions de ralentissement de la croissance de la production et de l’investissement, des marges de manœuvre restreintes et des risques baissiers considérables » comme l’a pour sa part affirmé Ayhan Kose, directeur du département Perspectives de la Banque mondiale. En d’autres termes, ces pays devront mettre un point d’honneur à enrayer cette dynamique persistante de « dérapages budgétaires ». 

Avec de nombreux défis à relever pour effacer les séquelles de la pandémie, les pays en développement dont le Gabon fait encore partie, devront donc allier des mesures allant de la réduction des effectifs des agents publics en optimisant les ressources, à des mesures visant à réduire les dépenses de fonctionnement pour privilégier les dépenses d’investissement, seules capables de soutenir la croissance. A noter que des efforts devront également être consentis pour améliorer le capital humain.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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