Gabon: l’hôpital fantôme d’Omboué en quête de réhabilitation !
Abandonné par les autorités compétentes notamment la Direction régionale de Santé de la province de l’Ogooué-Maritime, le Centre médical de la commune d’Omboué n’est désormais que l’ombre de lui-même. À ce jour, l’absence d’éléments basiques contraint le personnel de santé à référer tous les patients vers les structures hospitalières de Port-Gentil à des centaines de kilomètres de cette localité.
Sis à Omboué au bord de la lagune Fernan Vaz, dans la province de l’Ogooué-Maritime précisément dans le département d’Etimboué , le Centre médical Cécile Onanga est tout sauf un modèle du genre. Et c’est un euphémisme si on se fie aux images immondes parvenues à la rédaction de Gabon Media Time par une source autorisée sur place. Et si, d’aucuns parleraient de montages, voire des désinformations, les témoignages faits par le personnel soignant laissent pantois.
En effet, ledit centre médical est devenu un musée des horreurs. Pourtant fonctionnel depuis des décennies, ladite structure avait été intégrée dans un vaste plan gouvernemental d’amélioration des conditions de travail et de prise en charge de patients. Seulement depuis 2016, les travaux qui ont démarré par la destruction des bâtiments semblent avancer à pas de tortue. Même si pour les habitants de la localité « les travaux-là sont où ? C’est bloqué comme le Gabon », a-t-il martelé une personne interrogée sur place.
Dans l’entretien avec les personnes vivant aux alentours et témoins impuissants de ce délabrement progressif et dangereux, quelques agents de santé ont tenu à dépeindre l’image de cet établissement sanitaire « On ne sait pas où ça bloque. Mais nos plaintes ont été portées jusqu’à notre direction régionale de la santé. […] Puisque nous n’avons pas de plateau technique, quand les patients viennent on les réfère vers Port-Gentil », a-t-elle détaillé en guise de synopsis.
Un véritable cauchemar pour les riverains qui ne savent plus à quel saint se vouer. En attendant, les bâtiments tombent progressivement en ruine. De l’électricité aux équipements, plus rien ne va. À ce stade, l’engagement exemplaire des agents de santé qui seraient « payés en monnaie de singe » ne suffit plus. Pour l’instant, le ministre de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong qui a décliné son plan triennal vers l’amélioration de l’offre de soins aux populations, ne semble pas avoir fait du Centre médical Cécile Onanga, une de ses priorités. Nous y reviendrons !