Gabon: l’exécutif présente sa stratégie gazière
Au cœur de la transformation structurelle de notre économie, la stratégie gazière a été présentée ce mercredi 24 mars au siège de l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI) par Yan Yangari, chef de projet, en présence notamment de François Ntombo Tsibah administrateur directeur général de la GOC. Portée par le ministère du Pétrole, du Gaz et des Mines, cette stratégie articulée autour du développement d’une industrie locale pour améliorer l’approvisionnement du marché domestique, s’inscrit pleinement dans le cadre du PAT.
Moteur essentiel de croissance dans la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023, la stratégie gazière nationale a été présentée ce mardi en présence de toutes les parties prenantes. Conduite par Yan Yangari, chef de projet, cette stratégie articulée autour de l’accélération de trois projets catalyseurs, devrait selon l’exécutif, favoriser « la réduction de 25% les importations de butane à l’horizon 2022 et et la liquéfaction de 70 000 m3/jour de gaz torché ».
En effet, conscient du fait que l’exploitation des actifs gaziers gabonais demeure marginale, en dépit de l’importance des réserves prouvées (plus de 28,3 Mds de m3), l’exécutif entend désormais mieux tirer profit de ce dividende gazier capable de soutenir notre économie. Pour ce faire, il entend « mettre en place un plan incitatif à l’exploration et au développement de la ressource gazière par l’élaboration d’un cadre réglementaire spécifique et l’approfondissement de la cartographie en eaux profondes ».
Ainsi, comme l’a souligné Yan Yangari, « l’objectif de la réunion de ce mercredi était en plus de faire le lancement de cette Task force (…) et de présenter à tous les acteurs ses objectifs qui sont d’associer plusieurs sources d’approvisionnement à plusieurs débouchés ». Des débouchés qui, en cas de succès, devraient notamment permettre « une amélioration de l’approvisionnement du marché domestique en gaz butane (…) une réduction de 25% des importations et une réduction des émissions de CO2 à travers la liquéfaction de 70 000 m3/jour de gaz actuellement torché ».
En s’appuyant notamment sur des sociétés qui ont également fait de cette filière gazière un segment d’avenir à l’image du franco-britannique Perenco, l’exécutif gabonais entend donc « valoriser de manière rentable ses ressources gazières », et ce, malgré le fait que les cours économiques du gaz et les conditions géologiques difficiles spécifiques au Gabon rendent difficile son exploitation à moyen terme. Une ambition dans la droite ligne d’un plan de relance censé « transformer notre économie dans les deux ans à venir ».