Gabon : l’Estuaire et l’Ogooué-Maritime, foyers de la maladie du sommeil
Communément appelée trypanosomiase, la maladie du sommeil continue de sévir au Gabon de manière silencieuse. C’est du moins ce qu’a révélé le Pédiatre, Dr Adryana Mabery Grodet Eyang. La maladie du sommeil, communément appelée trypanosomiase humaine africaine, est encore bien présente dans notre pays, notamment dans les provinces de l’Estuaire et de l’Ogooué-Maritime. Une situation qui nécessite que l’on sensibilise les populations sur cette pathologie.
De son nom scientifique trypanosomiase humain africaine, la maladie du sommeil est une maladie tropicale bien présente sur le territoire national. Très peu connue, la maladie du sommeil sévit principalement dans l’Estuaire principalement à Cocobeach qui est l’épicentre et dans la capitale économique. Non traitée, elle peut entraîner la mort.
Un problème de santé publique non négligeable
Causée par des parasites protozoaires transmis à l’Homme par la piqûre des mouches tsé-tsé infectées, cette maladie touche particulièrement les personnes qui vivent dans les zones rurales. D’ou l’importance pour le ministère de la Santé de déployer des équipes à travers le pays afin de sensibiliser et de dépister les populations pour mieux intensifier la lutte contre cette pathologie classée dans la catégorie de tueuse silencieuse au même titre que l’hypertension artérielle.
Selon le Dr. Mabery Godret Adryana, « La capacité de prise en charge des malades dans les établissements sanitaires, mais également le relâchement dans la lutte antivectorielle sont des facteurs qui empêchent de combattre efficacement cette maladie pourtant présente au Gabon ». Toutefois, il serait judicieux de rappeler que plus 1000 personnes ont été dépistées sur la trypanosomiase récemment dans les départements du Komo-Mondah et de la Noya situé dans la province de l’Estuaire.
Beaucoup d’efforts à fournir pour éradiquer la Trypanosomiase
Bien qu’une caravane de dépistage à la maladie du sommeil ait été lancée par le ministère de la Santé et des Affaires sociales dans le cadre du programme de lutte contre les maladies parasitaires du 11 octobre au 2 novembre dernier avec un bilan de plus de 1000 personnes dépistées, cela demeure tout de même insuffisant.
La faible couverture de l’ensemble des foyers actifs de l’estuaire et l’absence de prospection active à Port-Gentil dans l’Ogooué Maritime favorise le regain endémique de la maladie du sommeil.
Gageons que le ministère de la Santé, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et les responsables du programme national de la Lutte contre la Trypanosomiase Africaine mettront en place une stratégie pour arriver à bout de ce problème de santé publique.
Geneviève DEWUNO