Gabon: les transporteurs urbains s’insurgent contre la multiplication des taxes
L’Association des régulateurs des sites urbains (Arsu) a, à l’occasion d’un point de presse tenu récemment, attiré l’attention des plus hautes autorités sur les multiples perceptions des taxes auxquelles s’adonnent les personnels de plusieurs administrations, rapporte le quotidien L’Union. Une situation pour laquelle, ces derniers ont exprimé leur ras-le-bol encore plus légitime au vue des pertes considérables pour les transporteurs mais surtout de la méconnaissance de l’usage réservé à ces prélèvements.
Présenté comme l’épine sous le pied des transports terrestres urbains, le phénomène de perception des taxes exercées par des agents de la mairie, du ministère des Transports et du ministère des Travaux publics, ne semble pas s’arrimer aux réalités économiques et sociales de l’Arsu. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le président de ladite association lors d’un point de presse. Occasion pour Maixant Ndong de tirer la sonnette d’alarme sur cette pratique qui semble être perpétrée par plusieurs administrations.
A ce propos, Maixant Ndong a au cours de son propos souhaité savoir quelle était l’administration légitime pour la perception des taxes auprès des transporteurs urbains. « Nous voulons savoir quelle est l’administration qui a un droit sur nos activités, vers qui nos recettes doivent se diriger car nous ne comprenons pas que nous soyons confrontés à toutes ces administrations en même temps. De même, nous souhaitons être associés dans la prise de décisions concernant notre secteur d’activités. C’est pourquoi nous interpellons le gouvernement pour être fixés sur l’administration qui s’occupe réellement de notre secteur » a-t-il déclaré.
C’est donc tout logiquement que Maixant Ndong a appelé le gouvernement à réagir afin que l’incompréhension qui règne auprès des transporteurs urbains cesse enfin et qu’ils puissent exercer dans la quiétude leur activité. Par ailleurs, au terme de leur point de presse, les régulateurs ont tenu à assurer que la rentrée scolaire 2022-2023 ne devrait connaître aucune perturbation et qu’ils étaient à pied d’œuvre pour éviter d’éventuels mouvements de grève pouvant nuire au retour des apprenants dans les salles de classe.