Gabon: les systèmes alimentaires au coeur d’une concertation nationale
Dans l’optique de doter le pays de systèmes alimentaires à la fois « équitables et durables » tout en érigeant une feuille de route répondant aux problématiques actuelles, le gouvernement gabonais vient de lancer une vaste concertation. Axée aussi bien sur l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire, que sur le développement de modes de consommation durables, cette concertation ouverte par le Premier ministre Rose Christiane Ossouka, devrait notamment replacer ces sujets cruciaux au centre des débats.
Débutés ce mardi 6 juillet 2021, les concertations nationales relatives aux systèmes alimentaires organisées par le ministère en charge de l’Agriculture, devraient permettre de replacer au centre des échanges, des problématiques aussi diverses que variées. Avec en point d’orgue l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et le développement de modes de consommation durables, cette séance d’échanges devrait notamment fixer le cap de systèmes à la fois « équitables et durables ».
En effet, visant à « garantir une plus grande sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi qu’à renforcer le dispositif de sécurité sanitaire des aliments » comme l’a souligné Rose Christiane Ossouka, ces concertations axées sur le renforcement de la résilience aux vulnérabilités, visent donc à retrouver une certaine sérénité un peu plus d’un an après le début d’une pandémie de covid-19 qui a « mis à mal les systèmes alimentaires de nos différentes nations trop axées sur les circuits d’approvisionnement longs ».
Avec en toile de fond l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030 fixé par l’Organisation des Nations unies (ONU), ces concertations organisées autour de cinq thématiques dont la promotion de moyens de subsistance équitables, les modes de consommation durables ou encore le développement de production respectueuse de l’environnement, ces concertations devront donc inéluctablement révéler des solutions concrètes, au risque de n’être que des échanges de plus.
Quand on sait que les contraintes actuelles obligent la société gabonaise « à redéfinir ses modes de production et de consommation pour adopter des systèmes alimentaires plus résilients » comme l’a souligné la cheffe du gouvernement en ouverture, les résultats de ces concertations seront donc très attendus puisqu’ils devront fixer le cap d’une politique agricole qui peine jusque-là à être implémentée.