Gabon: les propriétaires de maisons «insalubres» bientôt sanctionnés par la mairie
C’est la surprenante annonce faite par l’édile de la commune de Libreville à travers un communiqué rendu public le jeudi 29 octobre dernier dans les colonnes de notre confrère L’Union. En effet, Christine Mba Ndutume Mihindou a sommé les locataires et propriétaires de terrains bâtis ou non, « d’entretenir les sols qu’ils occupent en parfait état de propreté » au risque d’être sanctionnés.
Bénéficiaire de la confiance des conseillers municipaux le 14 juillet dernier suite à la démission d’Eugène Mba, Christine Mba Ndutume Mihindou a fait de l’insalubrité son premier adversaire. À telle enseigne que la nouvelle édile de la commune de Libreville s’est dite prête à l’éradiquer au plus tôt. Une ambition publiquement affichée par l’intéressée qui a récemment déclaré dans un entretien accordé à l’Union « je ne ménagerai aucun effort pour lutter contre l’insalubrité, c’est mon cheval de bataille ».
Pour ce faire, la Mairesse de Libreville a mis en demeure l’ensemble des populations ainsi que les opérateurs économiques afin que ces derniers puissent fournir des efforts pour le maintien de la salubrité dans leurs milieux de vie. « Chaque propriétaire ou locataire de terrain bâti ou non bâti a l’obligation d’entretenir les sols qu’il occupe en parfait état de propreté, ceci jusqu’aux limites mitoyennes de la concession, y compris les trottoirs, les caniveaux ouverts ou découverts », est-il indiqué dans ledit communiqué.
Si d’aucuns y voient un dépassement de compétences étant donné que la mairie n’a initialement vocation qu’à gérer les espaces publics et non pas les domiciles, Christine Mba Ndutume Mihindou a d’ores et déjà balayé ces prétentions d’un revers de la main. Pour cette dernière, cette annonce a été prise conformément aux dispositions de l’arrêté du 1er février 2000 portant règlement sanitaire d’hygiène et de la salubrité publique pour la commune de Libreville. Il va sans dire que les sanctions pourraient être appliquées à l’encontre des réfractaires à ces recommandations.