Gabon: les populations du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo en danger ?
C’est un véritable calvaire que vivent actuellement les populations des provinces du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo à la suite du glissement de terrain qui a emporté une partie de la voie ferrée et rompu la chaîne d’approvisionnement de certains produits. La preuve, depuis la décision de limitation des quantités servies en station-service, les populations ont pris d’assaut ces structures pour parer à toute pénurie.
En effet, l’éboulement de terre qui a endommagé le chemin de fer entre les gares de l’Offoué et Booué a rendu inopérant momentanément l’approvisionnement en produits pétroliers et alimentaires. Un incident qui semble déjà provoquer une sorte de psychose au sein de la population des deux provinces soeurs.
Pour cause depuis la correspondance référencée n°004528/MPG/SG/DGI/DRD/SD adressée aux marketeurs que le directeur général des hydrocarbures Edgard Mbina Kombila annonçant la rationalisation des quantités de produits pétroliers servies en station-service, c’est une véritable ruée vers lesdites stations qui a été enregistrée ces dernières heures. Dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir des centaines de personnes munies de bidons et de nombreux véhicules faire le pied de grue dans une station Ola Energy à Franceville.
Autre sujet de préoccupation, l’acheminement des denrées alimentaires et autres produits de consommation courante laisse désormais planer des risques de pénurie mais surtout de spéculation de la part des opérateurs économiques. C’est d’ailleurs pour prévenir ces agissements répréhensibles que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a accentué ses contrôles sur le terrain.
Une situation de plus en plus périlleuse qui peine à être résolue par le gouvernement qui multiplie des pseudo réunions de crise alors que les populations vivent dans la psychose d’une pénurie de nombreux produits. De quoi interpeller le chef du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda, son vice-premier Alain Claude Bilie-By-Nze et l’ensemble des ministres concernés sur la nécessité de trouver des solutions rapides avant que ne survienne le pire.
