Gabon : les pharmacies dans l’incapacité de servir les ordonnances CNAMGS des malades du cancer
 
						Sur les réseaux sociaux, notamment à travers des publications et vidéos, plusieurs malades du cancer dénoncent une situation alarmante. Selon leurs témoignages, il leur est désormais impossible d’obtenir leurs médicaments, les ordonnances des assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) étant systématiquement refusées dans les pharmacies. Une conséquence directe de la dette non réglée de la CNAMGS, récemment pointée du doigt par la présidente du Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga), le Dr. Itou-Y-Maganga.
Une publication datée du 28 octobre 2025, relayée par la page Les Anges gardiens du Gabon, indique que les ordonnances CNAMGS du service de cancérologie ne sont actuellement plus honorées dans plusieurs structures pharmaceutiques. Dans le même sens, une compatriote engagée dans la lutte contre le cancer a témoigné que sa sœur, décédée des suites de la maladie, avait été contrainte de dépenser des sommes colossales pour se soigner sans bénéficier de la couverture maladie. Ces interpellations ont conduit Gabon Media Time à s’enquérir de la situation.
La dette de la CNAMGS à l’origine du mal des pharmacies
Contacté par Gabon Media Time, le Dr. Itou-Y-Maganga a confirmé l’ampleur du problème, expliquant que la dette colossale de la CNAMGS a entraîné des conséquences dramatiques, notamment la privation de milliers de patients de leurs traitements essentiels. « Aujourd’hui, les encours des structures pharmaceutiques font que nos fournisseurs ne peuvent plus nous donner des médicaments à crédit. Donc si on ne paye pas on est pas livrer, c’est pour cela que nous sommes dans l’incapacité pour beaucoup à continuer à fournir un service. Les produits n’appartiennent pas aux officines, donc les fournisseurs demandent d’être payé pour être livré » a-t-elle confié.
Face à cette situation, l’urgence d’une intervention des plus hautes autorités s’impose. L’état de santé des malades du cancer continue de se détériorer. « Nous sommes tous navrés par ce qui se passe, surtout en ce mois d’Octobre rose. Nous avons tout fait pour éviter cela, mais la CNAMGS n’a pas été capable de l’empêcher », a déploré la présidente du Sypharga. Les regards sont désormais tournés vers les dirigeants du pays, dans l’espoir qu’une solution durable soit trouvée à cette crise qui menace à la fois le secteur pharmaceutique et la vie des populations.
 
				









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