Gabon: les personnes addictes aux drogues et à l’alcool abandonnées à elles-mêmes
L’addiction aux drogues et à l’alcool est une maladie qui semble ne pas préoccuper les pouvoirs publics. Pour preuve, à l’occasion de la journée internationale contre l’abus et le trafic des drogues, le président de l’ONG Agir pour le Gabon Alphonse Louma a fustigé la négligence de l’Etat à l’égard des consommateurs de substances illicites qui ne favorise pas leur guérison.
Au Gabon, la consommation d’alcool, de drogues et d’autres substances interdites a atteint une proportion inégalée ces dernières années. Pour preuve, la recrudescence d’arrestation de personnes en possession de cannabis et autres drogues. En effet, ce sont près de 30% de la population des jeunes qui seraient victimes d’addiction aux drogues.
Une situation alarmante qui devrait interpeller les pouvoirs publics qui semblent indifférents face à ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur dans la société. D’autant plus que les dégâts causés sur la santé de ces individus malades sont perceptibles. Il faut d’ailleurs souligner que la toxicomanie est une maladie comme les autres, mais dont la prise en charge nécessite de la patience et surtout un processus de sevrage suffisamment rigoureux.
Pionnier dans la lutte contre le tabagisme, le Dr Alphonse Louma a exhorté l’Etat à s’impliquer afin d’accompagner les structures de réhabilitation dans la prise en charge des toxicomanes. « Depuis 2 ans, près de 200 patients ont été pris en charge dans notre structure dont 178 souffrant d’addiction à la drogue et au tabac. Nous aidons l’Etat mais en réalité c’est l’Etat qui doit nous venir en aide car elle a des moyens et cela fait partie de ses missions régaliennes de soutenir la population. », a-t-il confié.
Il faut souligner que les addicts de drogues et d’alcool représentent une frange de la population gabonaise et cette population est majoritairement constituée de jeunes. Un constat déplorable pour lequel les autorités gouvernementales en tête desquelles le ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, sont attendues. Pour l’heure, ces personnes sont livrées à elles-mêmes.
Geneviève Dewuno
Les magnats de l’économie criminelle (pourtant connus) devraient aussi penser à mettre à leur disposition, des espaces de resocialisation. Mais il est vrai que la question de la prospective…sociale, cette fois; à l’instar de beaucoup d’autres questions, demeure une question naine….décevant!, comme toujours!..