Gabon : les opérateurs de Jeux de hasard sommés de se mettre en règle avant le 1er octobre 2025

Au Gabon, le secteur des jeux de hasard entre dans une nouvelle ère de régulation. Réunis en session extraordinaire à Akanda, les autorités, sous l’égide du ministre de l’Intérieur, Herman Immongault, ont fixé un ultimatum clair : d’ici le 1er octobre 2025, tous les opérateurs devront intégrer la plateforme E-TECH ou s’exposer à des sanctions.
Un secteur longtemps incontrôlé. Les constats posés lors des dernières sessions de la Commission des jeux de hasard sont sans appel : flux financiers incontrôlés, absence de traçabilité et manque à gagner considérable pour l’État. En clair, le secteur, bien qu’acteur important de l’économie nationale, a longtemps échappé au contrôle public.
« Vous ne savez pas combien ces jeux peuvent nous apporter, en termes d’entrées, d’exploitation et d’opportunités au niveau du budget de l’État », a martelé le ministre Herman Immongault, soulignant l’urgence d’une normalisation.
E-TECH, l’outil de régulation
Depuis la décision du Conseil des ministres du 12 août 2025, la plateforme E-TECH a été mise à disposition des opérateurs pour agréger et sécuriser les transactions. Si la majorité des opérateurs de paiement ont déjà rejoint le dispositif, quelques acteurs continuent de résister, fragilisant la réforme.
Le ministre a donc rappelé la règle : plus aucune collaboration ne sera tolérée entre opérateurs et services de paiement non reconnus par l’État. De même, les partenariats avec des opérateurs sans licence officielle seront automatiquement suspendus.
Ultimatum et sanctions
En fixant la date du 1er octobre 2025 comme ligne rouge, le gouvernement envoie un signal clair : le temps des arrangements est terminé. Les opérateurs réfractaires s’exposent désormais à des sanctions sévères, allant jusqu’à la suspension pure et simple de leurs activités.
Ce durcissement marque une volonté politique assumée : transformer les jeux de hasard en une véritable source de recettes publiques, tout en assainissant un secteur gangrené par l’informel.
GMT TV