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Gabon : les langues locales à l’école, une nécessité qui se fait attendre !

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Alors que l’année scolaire 2025-2026 a fait son retour depuis plus d’un mois, la question de l’effectivité de l’apprentissage des langues vernaculaires dans les écoles se pose avec acuité. Annoncé en grande pompe par le ministère de l’éducation nationale, les cours en langues locales devaient faire leur entrée dans le programme pédagogique dès cette année scolaire. Seulement, à ce jour ces matières manquent encore à l’appel dans les établissements. 

La relance de l’enseignement des langues vernaculaires se veut un enjeu culturel et identitaire majeur pour la communauté gabonaise. En effet, confrontée à une génération de plus en plus détachée de ses origines et qui adopte facilement celle d’ailleurs, ramener la pratique des dialectes locaux se présente comme une solution idoine. Impulsée par les autorités, cette décision avait d’ailleurs reçu des de vives réactions positives, notamment pour les anciennes générations.

Toujours en attente de connexions aux racines …

Nombreuses sont ces familles dans lesquelles parler en langues maternelles n’est pas chose commune sauf lorsqu’il faut échanger avec les grands-parents. Or, en apprenant celà aux plus jeunes, quel que soit leur groupe ethnique, c’est redonner vie à des langues. « Nous n’avons pas encore commencé de cours en langues maternelles dans notre école », a confié un apprenant du lycée public de Bikélé. Une situation qui interroge sur l’effectivité de cet apprentissage. 

De l’autre côté, la machine de production semble encore en marche. Les équipes composées de personnes qualifiées s’attèlent à tout mettre en œuvre afin de produire, d’attribuer et ainsi répondre à cette problématique. Mais avec une année déjà entamée une question se pose, quand les manuels dédiés à l’apprentissage des langues vernaculaires seront-ils disponibles ? 

Soulignons que ces dialectes devraient être enseignés dès la petite section jusqu’au cycle universitaire. Il apparaît donc nécessaire de venir à bout de cette génération d’acculturation. Gageons que cette décision verra le jour pour cette année scolaire encore fraîche et mettra un terme à cette attente.

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