Gabon: les habitants d’Akournam 2 excédés par la pollution environnemental et sonore de l’entreprise AGREKKO
C’est un véritable calvaire que vivent depuis un peu plus de deux ans les habitants du quartier Akournam 2 dans le deuxième arrondissement de la commune d’Owendo. Installé en plein cœur de ce quartier les installations de l’entreprise AGREKKO, comprenant un groupe de 17 générateurs à gaz cause des désagréments sans précédent aux riverains qui ne savent plus à quel saint se vouer, le tout sous le regard insensible des pouvoirs publics.
Si en mars 2019 le procureur adjoint de la République près le Tribunal de première instance de Libreville avait initié une campagne de sensibilisation sur la problématique des nuisances sonores et que le gouvernement a placé la protection de l’environnement au cœur de sa politique, certains opérateurs économiques semblent ramener à contre-courant de cette volonté. C’est le cas de l’entreprise AGREKKO, entreprise spécialisée dans la location de capacités mobiles de production d’énergie et dans les solutions de régulation de la température
Entamée en mars 2019 sous le magistère de l’ancien ministre des Mines, de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Tony Ondo Mba, l’installation de ce groupe d’une capacité de production d’énergie supplémentaire de 21 mégawatts (MW), était destinée à répondre immédiatement à la demande d’énergie dans le Grand Libreville. Sauf que depuis sa mise en marche entre mars et avril 2020, elle cause de nombreux désagréments aux populations environnantes.
La première victime est sans aucun doute la Résidence hôtelière Éden à Akournam 2 qui du jour au lendemain de l’installation de ce groupe s’est retrouvée littéralement sinistrée. En effet, alors que le Code pétrolier précise que ce type de générateur ne peut pas être installé à moins de 200-300 mètres des habitations celui installé par AGREKKO est à 3 mètres. Conséquence selon les responsables de la structure: destruction des terrains en causant des inondations avec les travaux de génie civil, nuisances sonores, et perturbation de l’activité de l’établissement avec comme corollaire la fermeture de la structure et la mise en chômage technique de 28 employés.