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Gabon: les formateurs d’enseignants d’anglais envoyés au Ghana refont surface

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Si la récente entrée du Gabon dans le Commonwealth a été saluée par bon nombre d’acteurs politiques et de membres de la société civile, elle a été l’occasion pour certains compatriotes de monter au créneau. En effet, les formateurs d’enseignants d’anglais qui avaient été envoyés au Ghana ont refait surface, fustigeant l’abandon dont ils sont victimes depuis plusieurs années dans un pays où le manque d’enseignants est criant.

A l’instar des politiques qui ont félicité les autorités gouvernementales pour l’adhésion du Gabon au Commonwealth, la nouvelle a suscité une montée au créneau de la part d’autres compatriotes. En effet, les enseignants sélectionnés en 2012 et envoyés au Ghana pour être formés dans le cadre de la matérialisation du projet d’introduction de l’enseignement de l’anglais aux niveaux pré-primaire et primaire sont montés au créneau.

Fustigeant cette entrée qui semble ne pas prendre en compte les efforts déjà consentis, les enseignants d’anglais ont tenu à interpeller le gouvernement. « Nous avons été envoyés au Ghana pour une formation des formateurs pour une durée de 4 ans. Nous sommes rentrés depuis 2016 sans diplômes parce que l’État gabonais doit de l’argent à l’université qui nous a formés.(…) Depuis notre retour, nous n’avons pas exercé ce pourquoi nous avons été formés » a déclaré Guy Paolo Ndoutoume, un des formateurs des enseignants des cours d’anglais. Non sans indiquer qu’ils sont au total 72 et que cela est insignifiant au vu du nombre d’apprenants sur le territoire national

Par ailleurs, le  jour de l’annonce de l’adhésion de notre pays dans le Commonwealth, l’activiste et membre de la société civile a tenu à interpeller les autorités gouvernementales. « Juste rappeler que cela fera bientôt 10 ans que  le nouveau pays membre du Commonwealth a injecté plus d’un milliard pour soit disant former des enseignants qui devaient dès 2016/2017 commencer à enseigner l’anglais à l’école primaire » a-t-il publié sur son compte Facebook. 

Pour ces enseignants qui attendent depuis plusieurs années la régularisation de leurs situations administratives entre autres, la situation devient insoutenable. D’autant plus que malgré les nombreuses promesses faites par les autorités, les démarches entreprises demeurent en statut quo. Une situation pour laquelle est attendue le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, le ministre de la Fonction publique Madeleine Edmée Berre et son collègue de l’Éducation nationale Camélia Ntoutoume-Leclercq et pour laquelle la dernière citée ne semble toujours pas se soucier, renvoyant ainsi ses compatriotes à leur triste sort. Gageons que ce problème soit pris à bras le corps pour que des solutions idoines soient apportées.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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