Gabon : les fils et filles de la Boumi-Louetsi réclament leur part des 7 milliards FCFA 

C’est à la chambre de commerce de Libreville que les fils et filles du département de la Boumi-Louetsi, dans la province de la Ngounié, se sont réunis, ce samedi 13 septembre 2025, pour un point de presse organisé par le collectif dénommé « Contribution pour Mbigou ». L’objectif de cette sortie citoyenne étaient de pousser un cri d’alarme face à l’absence de réalisations concrètes issues de la dotation de 7 milliards FCFA allouée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema à la province. 

Selon les membres dudit collectif, leur département aurait dû bénéficier d’une enveloppe de 600 millions FCFA pour son développement. Cependant aucune avancée significative n’a été constatée depuis lors. Dans leur déclaration, les fils et filles de la Boumi-Louetsi ont souligné que ce point de presse n’avait ni vocation politique ni intention d’attaquer quiconque, mais se voulait un « rendez-vous citoyen ». Ces derniers ont rappelé les décennies d’abandon de leur localité ponctué par une absence de routes, d’écoles, d’hôpitaux ou d’entreprises. 

À quand la part de développement de la Boumi-Louetsi ?

Ce constat partagé par d’autres régions du Gabon, avait motivé le coup d’État du 30 août 2023. Un acte qui, selon les orateurs, avait été salué par les populations de Mbigou comme une promesse de renouveau. D’ailleurs, les habitants de cette localité ont massivement soutenu le candidat Brice Clotaire Oligui Nguema lors des élections référendaire et présidentielle. La preuve, s’il le fallait, de leur adhésion à sa vision pour un Gabon plus fort. Les intervenants ont exprimé leur gratitude pour les travaux en cours, tels que la réhabilitation de la route Lébamba-Mbigou-Malinga, la réfection de l’hôpital départemental, la construction d’une station-service et d’un plateau sportif. 

Cependant, ces derniers estiment que « le moindre centime » accordé à la Boumi-Louetsi doit être utilisé de manière rationnelle et efficace pour améliorer les conditions de vie des populations. Face au retard de développement accumulé, les Boumilois s’interrogent sur l’utilisation de la dotation provinciale et exigent des réalisations tangibles. Contribution pour Mbigou appelle ainsi les autorités à traduire leurs promesses en actions concrètes, tout en réaffirmant leur soutien au chef de l’État. Ce cri du cœur, porté par une communauté déterminée à devenir actrice du développement national, résonne comme un appel à la transparence et à l’efficacité dans la gestion des fonds publics.