C’est en tout cas ce qui ressort de la dernière enquête démographique et de santé 2019-2022. Les investigations menées font état d’un constat alarmant, notamment la féminisation de la pandémie du VIH/Sida. Une situation inquiétante qui nécessite l’intensification des campagnes de sensibilisation et de dépistage afin d’amortir les dégâts sur le territoire national.
Au Gabon, le taux de prévalence au VIH/ Sida est plus élevé chez les femmes. En effet, les données de l’enquête démographique et de santé effectuée en 2022, indiquent que 4,7% de femmes dans le pays sont touchées par le VIH/ Sida, soit deux fois plus que les hommes dont le taux est de 2,3%. Qu’est-ce qui pourrait expliquer cette forte concentration de la charge virale chez la gent féminine ?
Les milieux ruraux, particulièrement vulnérables
Selon le ministère de la Santé, la situation épidémiologique au Gabon est très alarmante chez les femmes et les jeunes filles dont l’âge varie de 15 à 49 ans. Ainsi, la vulnérabilité du sexe féminin au VIH pourrait être liée à plusieurs facteurs. En effet, d’après l’enquête démographique, il en ressort que l’une des explications est liée au faible usage du préservatif féminin, censé pourtant leur offrir une plus grande protection.
A cela s’ajoute le manque de sensibilisation et de moyens de prévention à l’endroit des populations difficiles d’accès. En effet, les autorités indiquent que la prévalence au VIH Sida est deux fois plus élevée en zone rurale. Une triste réalité qui a des incidences majeures dans l’identification, le suivi et la prise en charge des personnes affectées.
Soulignons qu’au Gabon, le nombre de personnes vivant avec le VIH Sida est estimé à 49 000, et seulement 28 569 prennent leur traitement. Afin d’inverser la courbe, plusieurs propositions sont sur la table, notamment, l’optimisation de l’accès aux services de traitement à travers l’augmentation du nombre de sites de prise en charge. Laquelle proposition rentre dans le cadre du plan national de développement sanitaire.