Gabon : les étudiants de l’EPCA réclament 6 mois d’arriérés de bourse !

La tension est montée au sein de l’école de préparation aux carrières administratives (EPCA) de Libreville. Les étudiants, réunis au sein d’un collectif, ont décidé de sortir du silence et de réclamer leur allocation d’études, qui connaît un arriéré de six mois déjà. Une situation devant laquelle la communauté estudiantine interpellé les plus hautes autorités en tête desquelles le chef de l’État. 

«Quel pouvoir avons-nous quand nous n’arrivons plus à nous rendre en cours ?», interrogent-ils dans une lettre ouverte dont Gabon Média Time a reçu copie. Une question qui sonne comme un cri de détresse face au silence de l’administration. Communément appelé « école du pouvoir », l’EPCA qui offre un espace académique pour assurer la relève administrative se retrouve dans une situation incompréhensible. « On nous répète que nous appartenons à l’école du pouvoir. Mais quel pouvoir avons-nous lorsque nous avons faim ?», ont-ils lancé.

La relève administrative mise en péril ?

Dans leur missive, les étudiants rappellent que le budget alloué pour l’année en cursus était de 1,342 milliards FCFA, les apprenants déplorent un silence sur leur retard de leur bourse de la part de leur administration, soulignant leur résilience malgré l’épreuve. « Nous élèves de l’EPCA, avons toujours fait preuve de retenue. Par respect, par loyauté. Parce qu’on nous a enseigné que nous sommes formés pour servir l’État avec discipline.» a ajouté le collectif.

Refusant de se prêter à des mouvements d’humeur comme dans d’autres établissements tels que leurs voisins de l’ENAM, ils ont opté pour la résilience. Seulement ils sont clairs. « La discipline ne signifie pas accepter l’injustice. La retenue ne signifie pas subir en silence. L’amour de l’État ne signifie pas souffrir pour étudier.»ont-ils martelé. Soulignant la promesse de restauration de la dignité de chaque gabonais faite par le président Oligui Nguema, ces derniers appellent à la mobilisation et à l’action. 

En cette période, jonchée par le coût de la vie de plus en plus onéreux, les attentes des jeunes apprenants de l’EPCA qui comptabilisent six mois de bourse impayés se font urgentes. Aux autorités d’y apporter une réponse qui saurait restaurer la quiétude au sein de l’établissement.