Gabon : les établissements confessionnels et laïques au bord de la fermeture faute d’impayés de l’État
C’est au cours d’une déclaration rendue public le week-end écoulé que les représentants des établissements confessionnels et laïcs du Gabon ont tenu à interpeller les pouvoirs publics sur les difficultés auxquelles ils font face. Une situation inquiétante qui menace le fonctionnement de ces établissements du fait du non-respect des engagements financiers de l’État envers eux et qui pourrait conduire à la clôture précoce de l’année scolaire 2024-2025, rapporte le quotidien L’Union.
Alors que l’année tire peu à peu vers sa fin, ces établissements disent désormais tirer le diable par la queue. Une situation qui serait consécutive au non règlement de la dette due par l’Etat gabonais. Selon Juste Ambourhouet, trésorier fédéral du collectif de ces établissements, la dette se serait accrue et atteindrait désormais plusieurs milliards de FCFA. Recevant des élèves orientés par l’État et dont les fonds nécessaires ne suivent pas toujours, la situation se serait aggravée du fait de la gratuité des frais de scolarité décrétée avec le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
Des mesures combinées qui ont directement une incidence sur les caisses de ces établissements confessionnels et laïcs qui désormais peine à respecter ses engagements vis-à-vis de son personnel. Ainsi, entre les parents qui désormais ne sont plus assujettis aux frais d’écolage et l’Etat qui a suspendu les subventions accordées à ces établissements, le poids des finances est immense pour les promoteurs.
Les établissements dos au mur
« Depuis l’arrivée des nouvelles autorités de la transition, la dette a explosé à 5 milliards de FCFA. Le cumul des années non payées alourdit la facture », explique juste Ambourhouet dans les colonnes de L’Union. Afin de sauver l’année en cours et les prochaines , ils ont donc sollicité une réaction des autorités afin que leur situation soit prise en compte. Par ailleurs, ils n’ont pas manqué d’appeler à une révision des termes d’un partenariat conclu en 2007 sous le règne du Michel Menga M’Essone.
Josée Biloghe, journaliste stagiaire
GMT TV