Gabon: les enseignants qui ne regagneront par leurs établissements d’affectation menacés de sanctions
C’est par le biais d’un communiqué de presse paru dans le quotidien L’Union dans sa livraison du samedi 8 janvier au dimanche 9 janvier 2022 que la liste des enseignants affectés a été dévoilée. Des affectations qui ont été suivies d’un avertissement du ministre de l’Éducation nationale, Pr. Patrick Mouguiama Daouda indiquant « des sanctions administratives à tout enseignant qui n’aura pas rejoint son poste de travail ».
Si les enseignants syndicalistes conservent le statut quo concernant leur mouvement de grève, le ministre de l’Education nationale le Pr. Patrick Mouguiama Daouda n’entend pas lui non plus courber l’échine. Dernier fait en date, le communiqué des affectations dans divers établissements scolaires. Lequel annonce des sanctions envers les réfractaires qui ne se rendront pas à leurs postes à la date de reprise des cours.
Pour ce faire, le ministre de l’Education nationale le Pr. Patrick Mouguiama Daouda a tenu à annoncer les couleurs. « En prélude à la reprise des cours dans les établissements scolaires, prévue le lundi 10 janvier 2022 sur toute l’étendue du territoire, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert des technologies, de l’Éducation nationale, chargé de la Formation civique, enjoint les enseignants n’ayant pas rejoint leurs lieux d’affectation et dont les noms suivent, à s’y atteler dès publication du présent communiqué. Aussi, tout enseignant qui n’aura pas rejoint son poste de travail, s’expose aux sanctions administratives prévues par les lois en vigueur en République gabonaise » peut-on lire dans le communiqué.
Malgré des tentatives unilatérales de trouver une solution idoine aux tensions qui minent le secteur éducatif, le gouvernement reste de marbre. Une position des plus inappropriées et ce, d’autant plus que le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda semble être réfractaire au dialogue social avec ceux censés assurer l’éducation des élites de demain. Nul doute que ce communiqué mettra à nouveau le feu aux poudres dans ce bras de fer dont les principales victimes sont les élèves privés de cours.