Gabon: les enseignants d’IAI réclament le paiement de 20 mois d’arriérés de salaire
Las d’être tournés en bourrique par son administration, le personnel enseignants de l’Institut africain d’informatique (IAI) est entré en grève depuis le mercredi 30 juin 2021. Ce dernier revendique entre autres l’apurement de 20 mois d’arriérés de salaire, l’application transparente du protocole d’accord avec la direction et la date du prochain conseil d’administration.
Rien ne semble décidément aller pour le mieux à l’Institut africaine d’informatique qui peine à garantir des années de cours en bonne et due forme. L’état vétuste des bâtiments, le campus universitaire en lambeaux et des difficultés de fonctionnement à n’en point finir, font partie du chapelet de revendications des enseignants. Une situation qui n’a fait qu’avilir l’image de ce temple du savoir vieux de plus de 40 ans, jadis fleuron du système éducatif panafricain.
[acl_also_read title=”LIRE AUSSI” text=”Casimir Oye Mba propose d’ériger l’IAI en Institut gabonais d’informatique” link=”https://gabonmediatime.com/casimir-oye-mba-propose-deriger-liai-en-institut-gabonais-dinformatique/ “]Malheureusement, on est loin de ces années où les étudiants venus des pays étrangers se bousculaient aux portes de l’IAI pour obtenir leur diplôme d’ingénieur en informatique. Fort de ce qui précède, le corps enseignant a décidé de passer à la vitesse supérieure en entamant une grève générale depuis le mercredi 30 juin dernier. Une levée de boucliers qui, selon les concernés, repose sur des revendications diverses et variées dont principalement l’apurement intégral de près de 2 ans d’impayés de salaire.
Par ailleurs, les enseignants de l’IAI déplorent l’attitude fourbe de la direction qui peine à mettre en application le protocole d’accord scellé en début d’année. « Nous avons démarré l’année 2020-2021 dans des conditions très difficiles. Nous n’avons pu la poursuivre qu’après avoir conclu avec la Direction de l’institut un protocole d’accord, dans l’espoir d’avoir un minimum de garanties sur les conditions de travail », est-il indiqué dans le préavis de grève daté du 24 juin et signé du délégué des enseignants Roger Noussi.
Au-delà de cette requête, il convient de préciser que les enseignants exigent la tenue d’un conseil d’administration dans les plus brefs délais. À ce propos, ils n’ont pas manqué d’exprimer leur pessimisme quant à l’avenir de l’IAI. « Nous avons actuellement de profondes inquiétudes sur la pérennité même l’institut », a-t-il conclu. Toute chose qui étaye le postulat d’une refonte dudit établissement.