Gabon : les enfants en difficulté sociale et handicapés enfin priorisés par le Gouvernement
Les personnes vivant avec un handicap ont toujours été reléguées au second plan par les autorités du pouvoir déchu, recevant moins de 70 000 FCFA par an. Afin de rectifier le tir, le ministère de la Santé, en collaboration avec le Fonds des nations unies pour la protection de l’enfant (UNICEF), a initié une campagne de recensement. Laquelle permettra de mettre au point des mécanismes de protection sociale notamment à l’endroit des enfants vivant avec un handicap.
Au Gabon, les enfants vivant avec un handicap sont confrontés à de nombreuses difficultés. Vulnérables et souvent marginalisés par la société, ces enfants auront désormais toute l’attention d’un gouvernement qui a fait de la « consolidation des acquis sociaux, avec l’octroi de nombreuses aides sociales » l’un de ses principaux combats pour cette année 2024. Déterminé à prendre en compte cette couche vulnérable de la population, le gouvernement gabonais a décidé d’élaborer des plans d’actions spécifiques.
L’Etat vole au secours des enfants vivant avec un handicap
En effet, en vue notamment d’une meilleure planification des ressources qui leur permettront de bénéficier de plusieurs opportunités en tête desquelles la scolarisation et l’amélioration de leur bien-être, le gouvernement Ndong Sima entend déployer une kyrielle de réformes allant de la facilitation de la scolarisation des élèves vivant avec une déficience sensorielle ou motrice à la mise en place d’une carte de validité qui leur permettra de jouir de certains privilèges dans la société notamment la réduction des frais médicaux dans les établissements sanitaires.
Outre ces politiques à mettre en place dans les prochains mois, le gouvernement entend également favoriser la réduction des frais d’accès aux centres culturels, sportifs et des loisirs à travers tout le pays à ces enfants souffrant de handicap. Toute chose pouvant avoir un effet bénéfique sur le plan psychologique. Concernant à minima 26 790 personnes si l’on se fie au troisième Recensement Général de la Population et l’Habitat (RGPH) en 2003, soit 2,1% de la population totale, ces réformes devraient avoir un impact considérable, permettant d’arrimer l’ensemble de la population au Plan National de développement. Le gouvernement de transition qui a fait de la santé et du bien-être des populations une priorité, entend donc pleinement intégrer les 2220 enfants handicapés sur le territoire national (chiffre de 2013), au contraire du gouvernement déchu dont l’ancien ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong, n’avait pu que regretter le manque de dispositions juridiques.
