Gabon : les employés menacent de paralyser l’activité à Maurel & Prom

Depuis quelque temps, le secteur pétrolier est en proie à des mouvements d’humeur, sur fond de revendications sociales. Après sa montée au créneau du samedi 25 novembre dernier, l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), a déposé un préavis de grève illimitée le 27 novembre, pour le compte des employés de la société Maurel & Prom Gabon. 

Représentant une part importante dans le PIB national, le secteur pétrolier pourrait connaître dans les prochains jours une paralysie aux conséquences dommageables, dans ce contexte de crise de trésorerie. C’est en tout cas la menace formulée dans leur préavis de grève par les agents de Maurel & Prom Gabon, qui ont inscrit 9 points à leurs revendications, dans un document de 6 pages dont Gabon Media Time a pu consulter copie.

Une grève illimitée attendue pour le 11 décembre à Lambaréné et Port-Gentil

En dépit de la baisse du chiffre d’affaires de l’entreprise de l’ordre de 20% en glissement annuel, les employés de Maurel & Prom Gabon n’entendent pas laisser leurs droits sociaux passer en pertes et profits. C’est pourquoi, devant l’absence de dialogue social, ils annoncent dans un courrier adressé à l’Administrateur général adjoint de Maurel & Prom, une cessation des activités le lundi 11 décembre « avec service minimum, concernant l’ensemble des bureaux Port-Gentil/Lambaréné et sites pétroliers opérés par Maurel et Prom AU Gabon, pour une durée illimitée ». 

Dans son préavis, l’ONEP rappelle les points de tension entre la direction et les agents. Lesquels sont consécutifs au rétablissement des avantages, selon eux acquis et illégalement retirés en 2017, le rappel de paiement des bonus, les bonus d’acquisition d’Assala Energy, des mutations arbitraires, la régularisation de la situation des travailleurs mis à disposition de l’entreprise via des prestataires, l’utilisation abusive de la main d’oeuvre étrangère entre autres. Toutes choses qui devraient à présent alerter les autorités sur la nécessité de jouer les médiateurs dans cette crise qui perdure.