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Gabon : les déflatés de l’ex CHU d’Angondjé clochardisés depuis 5 ans

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Les membres du collectif des agents licenciés en 2018 après la mutation du CHU d’Angondjé en Hôpital d’instruction des armées (HIAA), ne seraient toujours pas rentrés dans leurs droits. Une situation qu’ils dénoncent depuis 5 ans au cours de leurs différents points de presse sans que le gouvernement ne daigne bouger le petit doigt. 

C’est dans des vidéos devenues virales sur la toile que le collectif des déflatés du CHU d’Angondjé adresse une lettre ouverte au Chef de l’État Ali Bongo Ondimba. À l’origine de leur montée au créneau, le non paiement de leurs droits sociaux depuis leur licenciement en 2018. Une situation qui crée de l’instabilité dans leur famille respective car nombreux se retrouvent aujourd’hui en situation de précarité. 

Un bras de fer sans fin avec la direction générale de l’hôpital  

En mai 2018, les 87 déflatés du CHU d’Angondjé, payés sur fonds propres et licenciés par la Direction générale actuelle de l’Hôpital, avaient décidé d’ester en justice leur ancien employeur. Pour cause, ils dénoncent le caractère abusif de leur licenciement, mais contestent aussi le calcul de leurs droits. Les déflatés affirment notamment avoir été licenciés malgré les assurances données par l’équipe dirigeante sortante. 

«Nous sommes contraints d’utiliser la voie des réseaux sociaux pour vous (Ali Bongo) atteindre compte tenu des difficultés qui se dressent devant nous par rapport à la voix légale», déclarent les déflatés dans leur missive adressée au Chef de l’État. Les 87 déflatés estiment que les inspecteurs de travail n’auraient pas pris en compte le travail effectué en amont par les délégués du personnel et les syndicalistes. Pis, les licenciés affirment n’avoir reçu aucun document écrit actant leur leur licenciement.

L’arbitrage d’Ali Bongo attendu sur le dossier 

Estimant ne pas être pris en compte par les tribunaux émaillés par des grèves intempestives des hommes en toge, les déflatés s’en remettent désormais à l’intervention du Président de la République Ali Bongo Ondimba. D’où cette missive encline à beaucoup d’espoir afin de voir le Chef de l’Etat instruire le gouvernement de régler cette situation qui plonge des familles gabonaises dans la précarité.


« Monsieur le Président, nombreux de nos collègues sont décédés et d’autres croupissent dans une misère indescriptible », affirme le collectif. Convaincus de la politique de l’égalité des chances prônée par Ali Bongo, les 87 déflatés de l’ex CHU d’Angondjé ont désormais les regards fixés vers le palais de bord de mer afin qu’une décision soit prise dans les plus brefs délais.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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