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Gabon : Les créances douteuses atteignent 171 milliards de FCFA dans le secteur bancaire en 2024

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En 2024, le Gabon fait face à une inquiétante augmentation des créances douteuses dans son secteur bancaire, qui s’élèvent désormais à 171 milliards de FCFA, représentant 17,1 % des encours, selon un rapport de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC). Cette situation soulève des inquiétudes quant à la santé financière des établissements de crédit et leur capacité à soutenir l’économie locale.

Même après déduction des provisions, le montant des créances douteuses reste particulièrement préoccupant, atteignant près de 88 milliards de FCFA, soit environ 8,8 % du total des crédits alloués. Cette situation fragilise non seulement le secteur bancaire, mais également l’accès au financement pour les ménages et les petites entreprises.

Des établissements de Microfinance concernés

Les acteurs de la microfinance, qui comptent 521 établissements dans la zone de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), ne sont pas en reste. Parmi eux, 18 sont basés au Gabon. Les impayés croissants dans ce secteur entravent la possibilité pour les ménages et les petites structures de contracter des crédits nécessaires à leur développement.

Conscients de ces défis, la COBAC et la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) exhortent les institutions financières à améliorer leur gestion des risques. Elles plaident également pour l’instauration de garanties publiques ciblées. Ces mesures visent à protéger les emprunteurs les plus vulnérables et à garantir la stabilité du système financier gabonais.

Dans ce contexte, il devient impératif pour les banques et les structures de microfinance de revoir leurs stratégies de prêt et de mise en œuvre des mesures de prévention contre les créances douteuses. Cela constituerait une étape clé pour impulser une relance économique durable, renforçant ainsi la confiance des investisseurs et le pouvoir d’achat des Gabonais. 

La situation actuelle exige une vigilance accrue de la part des autorités financières et une coopération entre les différents acteurs du secteur pour contrer cette tendance inquiétante et assurer un avenir serein pour l’économie gabonaise.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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