Gabon : les avocats d’Opiangah dénoncent la rétention illégale des biens saisis par le Parquet
C’est au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue ce 14 novembre 2025 que les avocats d’Hervé Patrick Opiangah ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme de graves irrégularités dans l’enquête préliminaire qui vise leur client. Occasion pour les conseils du président de l’homme d’affaire de fustiger non seulement les conditions de perquisition opérées au sein de son domicile mais surtout la curieuse rétention des biens saisis lors de cette procédure.
C’est conduit par Maître Paulette Oyane-Ondo, que les avocats de l’ancien ministre des Mines ont tenu à relever les incongruités qui entachent le dossier de leur client depuis le déclenchement de cette affaire. Une situation qui, selon eux, était nécessaire de clarifier afin de battre en brèche les « contrevérités » répandues sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Ils ont insisté sur la nécessité de replacer le dossier dans un cadre légal strict afin de protéger Opiangah des conséquences d’un « tribunal de l’opinion publique ».
A cet effet, les avocats ont mis en avant le caractère infondé des accusations d’inceste et de viol sur mineur. Ces faits, selon eux, reposent sur des déclarations d’une victime qui, paradoxalement, a nié l’existence de ces incidents. « La victime… dit qu’elle n’a jamais été violée. Toujours, toujours, toujours, elle répète urbi et orbi qu’il n’y a jamais eu de viol », a affirmé Maître Oyane-Ondo.
Irrégularités lors de la perquisition
Les avocats d’Hervé Patrick Opiangah ont également dénoncé une perquisition effectuée le 20 novembre 2024, considérée comme illégale. Ils avancent que l’opération manquait d’un mandat légal et de la consentement du propriétaire. De plus, ils soulignent que les objets saisis, tels que des bijoux et des montres évaluées à 900 millions de FCFA, ne sont pas liés aux faits reprochés. « Quel est le lien entre des montres de luxe et un prétendu viol ? En quoi ces biens établissent-ils une infraction inexistante ? », interrogent-ils.
Ils rappellent enfin que le Code de procédure pénale impose la rédaction immédiate d’un procès-verbal et la mise sous scellés des biens saisis, ce qui, selon eux, n’a pas été respecté. Cette situation a été confirmée par l’ordonnance du juge d’instruction qui sans ambage a qui martelé que « les objets de la cause n’ont jamais été présentés devant nous »
Face à ces graves incongruités, les avocats ont non seulement interpellé le parquet qui serait au cœur de la rétention de ces biens mais aussi solliciter l’intervention des autorités afin de restaurer la légalité et de permettre la restitution des biens saisis.









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