Gabon: les anciens membres du CNC clochardisés par le gouvernement
Appelés à faire valoir leurs droits à la retraite depuis des années, les anciens agents du Conseil national de la communication (CNC) continuent d’être clochardisés par le gouvernement gabonais. En effet, en dépit d’une décision expresse de la Cour constitutionnelle attestant l’existence du droit à un régime spécial de retraite, aucune avancée n’est à signaler.
Les années se suivent et se ressemblent pour les anciens membres du Conseil national de la communication, aujourd’hui substitué par la Haute autorité de la communication (HAC). En effet, force est de constater que la loi devant réglementer leur pension retraite assujettie à un régime spécial n’a jamais été adoptée. Toute chose qui fait que ces derniers soient aujourd’hui condamnés à tirer le diable par la queue pour joindre les deux bouts.
Las de cette précarisation visiblement entretenue par l’exécutif muet, les concernés ont décidé de hausser le ton. « Ce non-respect par l’État gabonais de ses propres principes de droit en l’occurrence les dispositions légales rappellées ci-dessus, est un facteur de discrimination et d’injustice inacceptables dans un Etat de droit […] Pourquoi donc notre pays agit-il comme s’il ne nous appartient pas ? », a déploré une victime dans les colonnes de notre confrère La Loupe.
Rappelons que l’article 12 alinéa 3, de la loi numéro 14/91 de mars 1992 portant organisation et fonctionnement du Conseil national de la Communication (CNC), modifiée par la loi n°009/2003, le droit à un régime spécial de retraite est reconnu aux anciens agents dudit organe. Un droit définitivement acquis après que la Cour constitutionnelle a rendu le 26 mars 2013 une décision en ce sens. « les membres du Conseil national de la communication ont droit à un régime spécial de retraite », avait-elle clairement indiqué. Autant dire que le gouvernement n’en fait qu’à sa tête au mépris total du régulateur du fonctionnement des institutions. Sapristi !