Gabon: les anciens agents du Fonds forestier national clochardisés par le gouvernement
Condamnés à tirer le diable par la queue depuis la dissolution du Fonds forestier national (FFN), plusieurs dizaines de compatriotes ne savent plus à quel saint de vouer. Une situation d’autant plus incompréhensible car ces anciens agents de cette agence sont clochardisés par Rose Christiane Ossouka Raponda, qui ne semble pas pour l’heure préoccupée par leur sort.
Au Gabon, la situation des anciens agents nommés en Conseil de ministres pour mettre en place la politique du chef de l’État Ali Bongo Ondimba sont désormais abandonnés depuis que les entités au sein desquelles ils exerçaient ont été dissoutes. Exemple patent, les agents du Fonds forestier national. De Julien Nkoghe Bekale à Rose Christiane Ossouka Raponda, c’est le statu quo. Près d’une dizaine de mois d’arriérés de salaires. À cela s’ajoute le paiement de leurs droits pour cessation d’activités dans cette agence.
Des droits légitimes qui sont relégués au rang de supplications auprès du Gouvernement qui brille par les décisions lourdes de conséquences sans pour autant prévoir des mesures d’accompagnement.
Pour ces dizaines de compatriotes sous la tutelle du sulfureux Pr. Lee White c’est la descente aux enfers sous le nez et la barbe du Ministre des Eaux et Forêts. « Les agents non-fonctionnaires ne savent plus où donner de la tête, surtout que le ministre des Eaux et Forets ne s’est jamais intéressé aux préoccupations des agents, préférant la diversion, comme à son habitude », a déploré un agent qui a requis l’anonymat par crainte de représailles.
C’est la descente aux enfers depuis l’avènement de la crise sanitaire liée à la Covid-19 qui a davantage conforté les autorités compétentes dans le mutisme absolu.« Maintenant, où est passé l’argent, qui était pourtant positionné sur le compte FFN avant la suppression ? », s’interrogent-ils.
Désespérés, ces derniers ont lancé un cri de détresse à l’endroit du chef du gouvernement.« Nous sollicitons l’appui de la Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, puisque lorsque nous décidons de nous rendre à la Primature, le Secrétariat général tremble et fait tout pour nous en empêcher. Nous comprenons donc qu’il y a un problème », a conclu le représentant du plaignant. Vivement une réaction des plus hautes autorités afin de sortir ces pères et mères de familles de cette situation qui n’a que trop duré.