Gabon: les agents du ministère des Affaires étrangères en grève générale illimitée
Depuis plusieurs mois, les agents du ministère des Affaires étrangères sont véritablement en ébullition. La preuve avec les syndicalistes réunis autour du Syndicat des agents des Affaires étrangères ( SAAE) qui ont décidé de monter au créneau. En effet, ces derniers ont annoncé le mercredi 27 juillet 2022 le déclenchement d’ une grève générale illimitée afin de fustiger le silence de la tutelle concernant les revendications inscrites dans leur cahier de charges.
C’est un nouveau bras de fer qui vient de se déclencher au sein du ministère des Affaires étrangères. C’est du moins le sentiment qui se dégage au regard de la volonté affichée par le Syndicat des agents des Affaires étrangères qui après leur dernière assemblée générale ont décidé du déclenchement d’une grève générale illimitée afin d’interpeller la tutelle concernant le non-paiement de plus de 7 semestres de la prime de servitude diplomatique et la non-prise en compte par la tutelle des revendications posées sur la table.
Les agents syndicalistes ont interpellé le ministre des Affaires étrangères, Michael Moussa Adamo afin d’agir promptement. « Nous avons décidé du déclenchement de la grève générale illimitée. Cette décision fait suite au silence de la tutelle. Il y a un mois nous avons suspendu notre mouvement de grève après la rencontre avec les ministres. Une rencontre où avait été décidé de la mise en place des travaux en commission pour discuter des problèmes auxquels fait face notre ministère. Mais malheureusement, un mois plus tard, ces travaux n’ont jamais débuté » ont déploré les agents.
Comme points de revendication, les agents exigent le paiement des 8 trimestres d’arriérés de prime de servitudes diplomatiques (P.S.D), la régularisation administrative des agents, le plan de carrière qui n’est pas respecté. « 8 ans déjà qu’il n’y a pas eu d’avancement automatique ni de recrutement », ont fustigé les partenaires sociaux. Une situation pour laquelle la tutelle gagnerait à engager des pourparlers dans le but de trouver une solution idoine et éviter ainsi la paralysie totale de cette administration gabonaise.