Gabon : les agents de la Poste S.A exigent l’éviction de l’équipe dirigeante actuelle 

Dans un contexte déjà délicat, le ministre de la Communication, Paul-Marie Gondjout, a alerté le 21 novembre 2025 sur l’état alarmant des services postaux gabonais, décrivant la gestion en place comme « lourdement défaillante ». Avec des subventions publiques atteignant 7 milliards de FCFA contre des recettes propres ne dépassant pas un milliard, le tableau dressé soulève de vives inquiétudes.

Face à ce constat préoccupant, le Syndicat national de la Poste (Synaposte) s’est empressé de répondre par une lettre ouverte. Son secrétaire général, Davy Mamboundou, n’a pas hésité à reconnaître la gravité de la situation, mais a simultanément pointé du doigt l’État, qui demeure l’actionnaire unique, pour son rôle dans cette crise.

Une gestion peu orthodoxe à la Poste S.A

L’organisation syndicale met en lumière une gestion qualifiée d’« opaque » depuis la nomination d’une nouvelle direction en décembre 2024, jugée « sans compétence avérée ». Les employés, selon le Synaposte, subissent les conséquences de cette gestion, notamment des mois d’arriérés de salaire, des pressions constantes et des sanctions disciplinaires jugées arbitraires.

Alors que le gouvernement prévoit un « plan de redressement urgent », le Synaposte revendique le paiement des salaires en souffrance, la levée des sanctions inappropriées, mais surtout, l’éviction de l’équipe dirigeante actuelle en faveur de candidats plus compétents.

« La Poste appartient à l’État, c’est à lui d’assumer ses responsabilités », insiste Davy Mamboundou. Cette déclaration souligne une attente croissante pour une prise de conscience de la part des autorités publiques et une reconnaissance de l’importance vitale de la Poste pour le pays.

Face à un effondrement opérationnel croissant et à des aspirations sociales urgentes, l’avenir de ce pilier essentiel de la logistique gabonaise semble désormais dépendre d’un dialogue constructif et sincère entre l’État, la direction de la Poste, et les travailleurs. Le temps presse pour restaurer la confiance et assurer la pérennité des services postaux au Gabon.