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BEAC : le concours de recrutement des AES de 2022 annulé par le Comité ministériel de l’UMAC

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Réuni en session ordinaire le 12 juillet 2025 à Malabo, le Comité ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC) a annoncé l’annulation pure et simple du concours lancé en 2022 pour le recrutement des Agents d’encadrement supérieur (AES) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). En cause : de graves irrégularités relevées dans un audit externe mené par le cabinet RSM France.

Le Comité ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale a tranché : le très contesté concours de recrutement des AES de la BEAC, organisé en 2022, est annulé. Une décision prise « afin de préserver la crédibilité et l’image de l’Institut d’Émission », selon le communiqué de presse signé par Ivan Bacale Ebe Molina, président du Comité ministériel et ministre des Finances de Guinée équatoriale.

Des irrégularités qui fragilisent l’intégrité du processus

Depuis son lancement en 2022, le concours de recrutement de la BEAC pour les postes d’AES n’a cessé d’alimenter la polémique au sein de la sous-région. Soupçons de favoritisme, incohérences dans les critères de sélection, transparence défaillante : autant de griefs qui avaient conduit le Comité ministériel à suspendre le processus en octobre 2023 (résolution n°08) et à commander un audit externe auprès d’un cabinet international.

Le rapport d’audit, établi par RSM France, a confirmé de nombreuses irrégularités qui remettent en cause la validité du processus. Bien que les détails précis du rapport n’aient pas été publiés, le Comité n’a pas hésité à prendre une mesure radicale : annuler l’ensemble du concours.

Vers un nouveau concours plus transparent ?

Dans la foulée de cette annulation, le Comité ministériel a invité le gouvernement de la Banque centrale à relancer un nouveau concours de recrutement « dans les meilleurs délais » et sous le strict respect des principes de transparence et d’équité.

Pour de nombreux jeunes diplômés de la sous-région, notamment au Gabon, cette annonce suscite un mélange d’amertume et d’espoir. « C’est une décision difficile, mais nécessaire. Maintenant, il faut que la BEAC joue enfin franc-jeu », confie un candidat recalé de la session 2022.

Ce nouveau chapitre, s’il est bien conduit, pourrait constituer un tournant dans la politique de ressources humaines de la BEAC. Reste à savoir si cette refondation du processus de recrutement saura redonner confiance à toute une génération en quête de méritocratie.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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