Gabon : le variant « XFG Frankenstein » à l’origine des symptômes grippaux ?
Alors que de nombreux foyers gabonais rapportent depuis plusieurs semaines des fièvres, toux persistantes, écoulements nasaux et maux de tête, une étude de l’Institut Pasteur en France apporte de premiers éléments d’explication. Le variant XFG, résultat d’une recombinaison de deux lignées d’Omicron et surnommé « Frankenstein », pourrait être à l’origine de cette vague de symptômes. Une information relayée par l’Agence gabonaise de presse (AGP) qui relance le débat sur l’état réel de la situation sanitaire au Gabon.
Un variant recombinant, mais pas plus dangereux selon les chercheurs. L’étude de l’Institut Pasteur révèle que le variant XFG est issu d’un assemblage génétique entre deux sous-lignages connus d’Omicron. C’est cette combinaison atypique qui lui vaut le surnom de « Frankenstein », en référence au personnage littéraire composé de plusieurs parties.
Selon les chercheurs, XFG circule activement en Europe et pourrait expliquer la résurgence de symptômes similaires à ceux de la Covid-19 dans plusieurs pays, dont le Gabon où de nombreux cas grippaux inhabituels sont signalés.
Toutefois, l’Institut Pasteur se veut rassurant : aucune donnée scientifique ne prouve une forme plus grave de la maladie liée à ce variant. Les symptômes observés restent proches de ceux des précédentes vagues d’Omicron : fatigue, toux sèche, fièvre modérée, douleurs musculaires, congestion nasale.
Une situation qui interpelle dans un contexte de confusion sanitaire
Au Gabon, cette annonce intervient alors que le ministère de la Santé a récemment fait état d’une grippe saisonnière touchant un nombre important de personnes, sans déclarer de nouvelle pandémie. Cette précision avait contredit plusieurs rumeurs propagées sur les réseaux sociaux, notamment après une vidéo virale évoquant un retour massif de la Covid-19.
L’analyse de l’Institut Pasteur apporte donc un éclairage utile : un variant circule, mais sans dangerosité accrue, et les autorités sanitaires appellent toujours à respecter les gestes de prévention simples — lavage des mains, port du masque en cas de symptômes, limitation des contacts.
Entre vigilance et sérénité
Si le variant XFG attire l’attention par son surnom, les experts insistent : il n’y a aucune raison de céder à la panique. Le véritable enjeu demeure la surveillance épidémiologique, afin d’éviter tout emballement ou confusion dans un contexte où les informations circulent vite, parfois plus vite que les faits.
Pour les populations, l’heure est à la vigilance, mais aussi à la sérénité : les données ne montrent pas un virus plus agressif, mais simplement une recrudescence de symptômes familiers.








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