Gabon : le taux de fécondité est de 3,5 en 2025, en recul de 0,5 !
Le Gabon enregistre une nouvelle diminution de son taux de fécondité en cette année charnière 2025. Selon les dernières estimations publiées par Worldometer, notre pays compte cette année un indice synthétique de fécondité de 3,54 enfants par femme, contre 3,59 en 2024 et 3,65 en 2023. Cette baisse, bien que modérée , avec 0,05 point en moins en un an et 0,11 point en deux ans, confirme la tendance à la baisse observée depuis le début de la décennie.
Longtemps caractérisé par une natalité relative, le Gabon voit son profil démographique évoluer rapidement mais en tendance baissière. Selon l’historique fait par Worldometer, dans les années 2000, le taux de fécondité dépassait encore les 4 enfants par femme. Au fil des temps, il est passé sous la barre des 4 dès 2016 et continue de s’éroder régulièrement. Cette transition féconde place désormais le pays en dessous du seuil de renouvellement des générations avec environ 2,1 enfants par femme dans les pays en développement.
Gabon, un pays sous-peuplé pas prêt à changer !
Plusieurs facteurs expliqueraient ce recul en termes de fécondité. Tout d’abord l’urbanisation accélérée plus de 90 % de la population vit aujourd’hui en ville, notamment à Libreville et Port-Gentil modifie profondément les modèles familiaux. Ensuite, s’ajoute l’accès croissant des femmes à l’éducation secondaire et supérieure, le report de l’âge au premier enfant et la généralisation de la contraception moderne jouent également un rôle déterminant. Enfin, il y a le coût de la vie et les aspirations professionnelles des jeunes générations freinent le désir d’avoir de grandes familles.
Autant dire qu’il s’est développé une modernisation rapide des comportements reproductifs. Avec des Gabonaises qui privilégient désormais la qualité plutôt que la quantité d’enfants. La cause à la peniaphobie qui gagne les jeunes diplômés qui sont condamnés au chômage. À noter que le résultat est donc une baisse de la fécondité qui aura des conséquences majeures à moyen et long terme. À court terme, elle contribue à ralentir la croissance démographique. À plus long terme, le vieillissement de la population pourrait se profiler dès les années 2040-2050 si la tendance se maintient.
Le gouvernement, conscient de ces évolutions, a adapté sa politique familiale. Un plan national de développement avait été annoncé pour mettre l’accent sur la planification familiale volontaire et l’autonomisation des femmes. Et ce, tout en cherchant à maintenir un équilibre démographique favorable au développement. Car, disons-le sans fioritures, avec 3,54 enfants par femme en 2025, le Gabon se classe parmis les pays en danger constant. Puisque notre pays n’est que 145 mondial en termes de fécondité. Cette situation devrait inviter les autorités à anticiper les transformations profondes qui accompagneront une population moins jeune dans les décennies à venir.








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