Cour constitutionnelle : Franck Nguema fait « confiance » aux Juges pour dire le droit
Alors que la Cour constitutionnelle de transition a entamé, depuis le lundi 27 octobre 2025, l’audition publique de plus de 50 recours enregistrés dans le cadre du contentieux des élections législatives de 2025, la requête introduite par Franck Nguema, député élu sortant du siège unique du 2e arrondissement de la commune d’Akanda, a été plaidé avec vigueur et pertinence par son avocat, Me Mavioga Issa.
Rien ne semble perdu pour Franck Nguema et tous les militants du CNCD à Akanda. Et pour cause, devant les 9 juges de la Haute Juridiction, Me Mavioga Issa a déployé une plaidoirie magistrale. Le conseil aurait mis l’accent sur des arguments juridiques solides documentés. Le but étant de démontrer, preuve à l’appui, une « rupture flagrante d’égalité et d’intégrité dans le processus électoral ». Une situation intrinsèque à la double annonce contradictoire des résultats électoraux par le ministre de l’Intérieur les 28 et 29 septembre 2025.
La Cour constitutionnelle attentive par la requête de Franck Nguema
Dans une 5e République qui se veut désormais basée sur la transparence, les auditions devant la haute juridiction doivent donner un signal fort à l’opinion nationale et internationale avec un traitement juste de toutes ces requêtes. On semble s’acheminer loin du triste et célèbre « irrecevable chronique » de la Cour qui avait marqué profondément les temps anciens. Cette requête de Franck Nguema introduite en annulation portent sur les « annonces des résultats électoraux antinomiques » qui concerne le siège unique du 2e arrondissement d’Akanda.
Notons que Me Mavioga Issa a versé au dossier des « preuves flagrantes d’irrégularités sur certains procès-verbaux issus des 54 bureaux de vote impliqués ». À la lecture des faits, ces éléments, qui semblent irréfutables, devraient entraîner « l’annulation partielle ou totale des élections » sur ce siège, en application de l’article 361 tiret 7 du Code électoral gabonais, rapporte le praticien du droit. Rappelons que cette requête fait suite à la double proclamation contradictoire en moins de 24h du Ministre de l’intérieur. Lequel a placé Franck Nguema en tête du 1er tour des élections législatives au 2e arrondissement de la commune d’Akanda le qualifiant ainsi au 2e tour, puis par la suite, en 3e position ce qui l’avait disqualifié à la grande surprise générale.
Franck Nguema pour la justice des urnes !
Au terme des débats, le député sortant s’est dit « serein » quant au dénouement de cette affaire et ce, en droit. L’intéressé a lancé un message via les réseaux sociaux pour informer ses militants de ses démarches juridiques. En attendant la délibération fixée au 30 octobre 2025. « Rien n’est joué d’avance ! ». Les habitants d’Akanda sont appelés à « garder leur calme, prier Dieu et rester mobilisés ». La décision de la Cour constitutionnelle sera scrutée de près, car elle pourrait entraîner des élections partielles dans plusieurs circonscriptions électorales. En attendant, le Gabon retient son souffle : la Haute Juridiction doit « dire le droit » pour les 54 recours pour restaurer la confiance dans le processus démocratique en ce début de 5e République.
Notons que de manière inédite la Cour constitutionnelle de la transition avait ouvert deux fenêtres pour les dépôts des recours des plaignants pour le traitement du contentieux électorale des élections législatives 2025. Une première fenêtre du 29 septembre au 08 octobre pour les réclamations portant sur le 1er tour. Ensuite, une seconde du 13 au 22 octobre pour celles concernant le 2e tour. Une décision qui pourrait être justifiée par le tsunami des frustrations des candidats à ces élections législatives dont les premiers résultats avaient plongé les populations dans l’émoi. Un total de 54 recours pour 145 sièges soit 35% des circonscriptions. Sapristi ! Du jamais vu.










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