Gabon: le silence assourdissant du ministère de la Santé sur la semaine de l’allaitement
Célébrée du 1er au 7 août de chaque année, la semaine mondiale de l’allaitement est l’occasion de soutenir et de faire la promotion de l’allaitement maternel. Une question qui ne semble pas intégrer l’agenda des pouvoirs publics en l’occurrence le Ministère de la Santé qui n’a organisé aucune activité en lien avec cette date par les entités Onusiens.
À l’heure où le travail, les études et la méconnaissance peuvent constituer des freins à l’allaitement maternel et ses bienfaits pour la croissance du nouveau-né, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), ont instauré la semaine mondiale de l’allaitement comprise entre le 1er et le 7 août de chaque année. Une véritable culture pour les États membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui ne ménagent aucun effort pour interpeller la gent féminine sur la nécessité de cette alimentation pour le bébé.
Au Gabon, c’est le calme plat. Aucune initiative de l’exécutif en l’occurrence le ministère en charge de la question. D’habitude réactif, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong semble décidé à ne pas y prêter beaucoup d’attention. Et c’est peu de le dire. Car à 2 jours de la fin de cette semaine importante dans l’agenda onusien, le gouvernement n’ambitionne pas de changer la donne. Du moins, on voit mal comment le membre de l’appareil gouvernemental parviendra à organiser atelier et campagne de sensibilisation dans le Grand Libreville mais également dans l’hinterland.
Doit-on rappeler que le lait maternel contient des propriétés vertueuses pour l’épanouissement du nourrisson. Mais aussi pour la mère allaitante. En ce sens que l’allaitement est un des moyens qui permettent de diminuer le risque pour une femme d’avoir le cancer du sein. Autant dire que le profond mutisme dans lequel s’est terré le ministère de la santé en dit long sur la vision qu’il a pour la santé publique en perpétuelle décrépitude. Même son de cloche pour l’Association des sages-femmes du Gabon (ASFG), étrangement silencieuse. Les patients sont donc livrés à leur triste sort.